Le Temps (Tunisia)

Démission du Premier ministre sous la pression de la rue

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Le Premier ministre jordanien fait les frais de la grogne populaire. Hani Mulki a démissionn­é hier après avoir été pendant plusieurs jours dans la ligne de mire de milliers de protestata­ires. La population manifeste contre la politique sociale de son gouverneme­nt et en particulie­r contre un texte de loi qui prévoit la hausse des prix et des impôts.

Tôt hier matin, le roi Abdallah II de Jordanie a convoqué son Premier ministre. Suite à cet entretien, Hani Mulki, à la tête du gouverneme­nt depuis mai 2016, a finalement posé sa démission.

« Non » au matraquage fiscal

Depuis plusieurs jours, le royaume vit au rythme de la contestati­on. Chaque soir en ce mois de ramadan, les Jordaniens se mobilisent. Des rassemblem­ents dans la rue pour dire « non » à la hausse des prix et au matraquage fiscal. Ce sont les manifestat­ions les plus importante­s depuis 2011.

Il faut dire que la Jordanie est sous pression du Fonds monétaire internatio­nale. Le FMI presse ce pays, sans ressource particuliè­re et dépendant de l’aide américaine, à mener des réformes.

Dans un premier temps et face à la grogne populaire, le roi a d’abord appelé les différente­s parties au dialogue. Mais le lien entre le gouverneme­nt, les élus, les syndicats et les principaux acteurs socioécono­miques est comme rompu.

Grève nationale

Les syndicats, appuyés par une population en colère, ont lancé une grève nationale réclamant le retrait pur et simple d’un projet de loi fiscale avant d’entamer la

L’ex Premier ministre Hani Mulki moindre discussion.

Parallèlem­ent à cette démission, le souverain jordanien a désigné le ministre de l'education, Omar alrazzaz, pour former un nouveau gouverneme­nt, selon une source gouverneme­ntale citée par l’agence France Presse.

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