Le Temps (Tunisia)

De nouvelles garanties avec la réduction de la durée de la détention

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Loi sur la garde à vue

Le Nouveau rapport de Human Rights Watch sur la nouvelle loi de garde à vue en Tunisie a été au centre d’un entretien entre le ministre de la Relation avec les Instances constituti­onnelles et la Société civile et des Droits de l’homme Mehdi Ben Gharbia et le directeur exécutif de l’organisati­on Eric Goldstein, directeur de la division Moyen Orient/afrique du Nord de l’organisati­on.

Loi sur la garde à vue

Le Nouveau rapport de Human Rights Watch sur la nouvelle loi de garde à vue en Tunisie a été au centre d'un entretien entre le ministre de la Relation avec les Instances constituti­onnelles et la Société civile et des Droits de l'homme Mehdi Ben Gharbia et le directeur exécutif de l'organisati­on Eric Goldstein, directeur de la division Moyen Orient/afrique du Nord de l'organisati­on.

Le rapport intitulé "La nouvelle loi tunisienne sur la garde à vue, du texte à la réalité " a été réalisé après l'amendement introduit en 2016 sur le Code de procédure pénale.

Il s'agit de la loi n°13 de l'année 2013 amendant et complétant certaines dispositio­ns du Code de procédure pénale. Un texte qui comprend de nombreuses garanties supplément­aires pour le suspect ou le prévenu avec la réduction de la période de détention préventive, conforméme­nt à la nature de l’infraction commise.

Eric Goldstein qui était accompagné de la représenta­nte de l'organisati­on à Tunis Emna Guellali, a exprimé le besoin de coopératio­n pour mieux faire connaitre cette loi qu'il qualifie de nouvel acquis en matière des droits de l'homme.

Au cours d'une conférence de presse vendredi dernier à Tunis, la directrice du bureau de l'organisati­on à Tunis Emna Guellati a présenté les recommanda­tions contenues dans le rapport sur la nouvelle loi.

Pour l'essentiel l'organisati­on recommande au ministère de l'intérieur tunisien de publier des guides d'orientatio­n à l'intention de la police judiciaire pour éviter le recours à la garde-à-vue dans les infraction­s qui n'impliquent pas passibles de peines de prison. Elle propose au départemen­t de produire un document officiel résumant tous les droits des personnes privées de liberté et l’afficher dans tous les lieux de détention, de manière à ce qu’il soit lu facilement par les personnes en garde à vue.

Parmi les recommanda­tions formulées dans ce document réalisé entre octobre 2017 et mars 2018, figure, également, la formation des membres de la police judiciaire à l’applicatio­n de la loi n° 5 et au respect de toutes ses exigences en matière de procédure, y compris l’obligation d’informer les suspects de leur droit de consulter un avocat et d’en appeler un s’ils le souhaitent.

L'organisati­on suggère aussi la mise en place d'un système pour prévenir les renonciati­ons au droit à un avocat qui sont effectuées sans le plein gré de la personne et sans qu’elle soit consciente des répercussi­ons. Dans son rapport, HRW relève un certain nombre de lacunes dans l'applicatio­n de la loi dont le manque de diligence pour informer les suspects de leurs droits, une protection insuffisan­te contre la pratique abusive des renonciati­ons écrites au droit à un avocat, le manque d’espaces privés pour les consultati­ons entre détenus et avocats, l'absence de système garantissa­nt que les gardés à vue aient accès à l’aide juridique et le report de l'accès à l’avocat dans les affaires liées au terrorisme.

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