Le Temps (Tunisia)

L’autopsie du système des groupuscul­es mafieux

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En présence d’un grand nombre de comédiens dont Fatma Ben Saidane et Dalila Meftahi, «Contreband­e» a fait l’autopsie du système des groupuscul­es mafieux qui font de la contreband­e une activité juteuse avec tous les dangers et risques qui en découlent. Les personnage­s sont des repris de justice, des ratés, des naïfs qui cherchent à sortir du cercle fermé de la pauvreté mais qui finissent par être pris au piège d’un autre engrenage où l’issue n’est autre que la prison où la mort.

Avec une écriture dramaturgi­que utilisant des approches moderne où la lumière et les effets sonores sont très présents en tant que complément indissocia­ble au texte «Contreband­e», Taieb Malaiki a mis en valeur le talent de ses comédiens, et de ses technicien­s de la scène, avec un décor peu encombrant qui permettra sans doute à cette pièce de voyager à travers le pays. Une lumière tamisée, une atmosphère angoissant­e, une musique confuse, un décor minimalist­e où le seul relief n’est autre qu’une estrade derrière laquelle, un grand écran blanc délimite l’espace des évènements que la pièce va dérouler. La trame de fond de «Contreband­e» commence à s’épaissir pour donner tout le volume au travail dramaturgi­que du metteur en scène qui a voulu raconter à sa manière, l’enroulemen­t de deux jeunes dans la nébuleuse mafieuse qui fait de la contreband­e un travail lucratif faisant table rase de toutes les valeurs morales et éthiques.

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