Abandon du projet de la hausse de l’impôt sur le revenu
Jordanie
Le nouveau Premier ministre jordanien Omar al Razzaz a annoncé hier qu’il allait abandonner le projet de hausse de l’impôt sur le revenu, après plusieurs jours de manifestations qui ont conduit à la démission son prédécesseur Hani Moulki.
S’adressant à des journalistes à l’issue d’un entretien avec le président du Parlement en vue de former son gouvernement, Omar al Razzaz a indiqué qu’il existait un consensus sur le retrait de ce projet qui, avec d’autres mesures inspirées par le FMI (Fonds monétaire international), comme une hausse de la TVA et la baisse des subventions, a provoqué le plus important mouvement de grogne sociale depuis des années en Jordanie. «La priorité, c’est de consulter le députés, les sénateurs et les syndicats, d’abord sur le projet de hausse de l’impôt sur le revenu», a-t-il dit. «Nous allons avoir des réunions dans la journée et d’ici ce soir nous aurons une vision claire de ce qui va se passer.» Le roi Abdallah, en acceptant la démission de Moulki, avait lancé mardi un appel au dialogue pour mettre fin aux manifestations.
Le nouveau Premier ministre jordanien Omar al Razzaz
Razzaz, ancien économiste de la Banque mondiale, a confirmé jeudi qu’il allait organiser une grande consultation «sur un nouveau système fiscal qui ne bafouera pas les droits des citoyens».
Dans la nuit de mercredi à jeudi, à l’issue d’une journée de grève, de nouvelles manifestations ont été organisées à Amman, la capitale, et dans d’autres villes du pays. Les manifestants réclamaient «du pain, la liberté et la justice sociale».