Le Temps (Tunisia)

«J'ai vu la face sombre du football»

-

PLATINI Allume (Encore) la FIFA

Dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport, dix jours après avoir été blanchi par la justice civile suisse dans l'affaire des 2 millions de francs suisses, Michel Platini s'en prend une nouvelle fois sur la FIFA dont il attend qu'elle se montre "distinguée et courageuse".

L’heure de la revanche a sonné pour Michel Platini. Mis hors de cause par la justice suisse, en l’état, dans l’affaire des 2 millions de francs suisses, l’exprésiden­t de L’UEFA s’est confié en longueur, mercredi, dans une interview à la Gazzetta dello Sport. Il s’en prend notamment à la Fifa, qui l’a suspendu en 2015 huit ans de toute activité liée au football, avant que cette sanction ne soit réduite à quatre ans par le Tribunal arbitral du sport. "En 2015, un ami m'a prévenu: "Ils préparent quelque chose contre toi". A ce moment, le cauchemar a débuté, allant de commission en commission, à clamer mon innocence. Mais je me suis retrouvé exclu. Huit ans", explique-t-il.

"Et enfin les gens ont compris que tout était faux, tout était écrit à l'avance. Toutes ces idioties provenant de la Fifa, sur moi. Mais c'était comme se prendre une gifle, puis une autre, et encore une autre. C'était dur. Ma famille, mes amis me connaissai­ent. Mais les autres me regardaien­t comme si j'étais un bandit", poursuit Platini, qui estime avoir "perdu quatre ans" de sa vie. "Je veux rattraper le temps perdu", assuret-il, restant toutefois évasif quant à une possible candidatur­e de sa part à l’élection de la présidence de la Fifa en 2019. "Je ne me pose pas la question. J'ai vu la face sombre, cachée du football. Je ne m'y attendais pas", confie l’ancien maître à jouer des Bleus.

"Tout ce que j'ai fait était juste"

"J'étais rentré en politique pour développer le football, faire jouer les enfants, pas pour passer mon temps à me défendre. Il n'y a rien que je ne referai pas. Tout ce que j'ai fait était juste", détaille Platini, qui explique regarder aujourd’hui peu de foot, "à part les grands matchs, notamment de Ligue des champions". Mais là encore, il n’épargne pas la Fifa. "Les matchs sont spectacula­ires, surtout parce que tous les meilleurs joueurs ne sont répartis que dans dix équipes. C'est la faute du système de transferts imposé par la Fifa. La Ligue des champions n’enrichit pas la Juve ou le Real, mais les joueurs de ces équipes et les agents de

Platini prend en revanche la défense du fair-play financier, mis en place en 2011 sous son impulsion. "Il était utile, j'ai sauvé le foot de la faillite. On ne peut pas continuer sans", affirme-t-il, avant de faire passer un dernier message à la Fifa : "Qu'elle soit distinguée et courageuse pour faire quelque chose pour moi. Mais bon...

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia