Le Temps (Tunisia)

Et pourtant, elle tourne !

Stabilité politique et gouverneme­ntale

- Salma BOURAOUI

L’exception tunisienne, c’est bien nous. Nous qui sommes les seuls, de tous les pays qui sont passés par « le printemps arabe », à avoir réussi à tenir bon malgré vents et marrées. Attentats terroriste­s, instabilit­é gouverneme­ntale, assassinat­s politiques, crise financière et sociale infinie et pourtant nous sommes toujours là.

Comme le disent nos politicien­s, il ne faut surtout pas faire attention à l’inflation, au naufrage des jeunes qui tentent de quitter le pays clandestin­ement ou à la pénurie des médicament­s. Tout ce que l’on doit garder en tête c’est que, contrairem­ent à la Libye, au Yémen ou à la Syrie, nous avons réussi à garder un semblant de pays dont les bases peuvent toujours être investies en vu de réformer l’etat et d’instaurer, de nouveau, son prestige, son autorité et sa souveraine­té.

L’exception tunisienne, c’est bien nous. Nous qui sommes les seuls, de tous les pays qui sont passés par « le printemps arabe », à avoir réussi à tenir bon malgré vents et marrées. Attentats terroriste­s, instabilit­é gouverneme­ntale, assassinat­s politiques, crise financière et sociale infinie et pourtant nous sommes toujours là.

Comme le disent nos politicien­s, du Nidaa et fils du président de il ne faut surtout pas faire la République, Hafedh Caïd attention à l’inflation, au naufrage Essebsi, et le secrétaire-général des jeunes qui tentent de de l’union générale tunisienne quitter le pays clandestin­ement du travail (UGTT), Noureddine ou à la pénurie des médicament­s. Tabboubi, aient décidé d’évincer Tout ce que l’on doit garder Youssef Chahed de la présidence en tête c’est que, contrairem­ent du gouverneme­nt. à la Libye, au Yémen ou à Depuis plus d’un mois, le la Syrie, nous avons réussi à pays, faible de son économie garder un semblant de pays dont nationale et de sa sécurité, les bases peuvent toujours être cogite dans ce sens, en attendant investies en vu de réformer que les détracteur­s et les partisans l’etat et d’instaurer, de nouveau, de Youssef Chahed se son prestige, son autorité et sa mettent en fin d’accord sur le souveraine­té. sort de ce dernier. Un sort cité Ceci est devenu la devise de dans le 64e point de la nouvelle tout le pays depuis les élections version du Pacte de Carthage et de 2014 et l’avènement du qui a créé tellement de divergence­s consensus de 2015. Ce consensus que Béji Caïd Essebsi a qui permet au pays de fonctionne­r, fini par suspendre les concertati­ons d’avancer et, surtout, de en attendant que les esprits garantir la stabilité politique. se calment. Comme tout feuilleton Rien qu’en trois ans, la cohabitati­on long et ennuyeux qui se respecte, entre les mouvements on nous a appris, fin de la d’ennahdha et de Nidaa Tounes semaine dernière, que les négociatio­ns nous a permis de bénéficier de allaient bientôt deux présidents de gouverneme­nt reprendre pour trancher définitive­ment et de quatre différente­s sur la question de Chahed. équipes gouverneme­ntales. Pour Dans ce cadre, la présidente mieux contrôler la situation, le de l'union nationale de la président de la République a femme tunisienne, Radhia Jerbi, proposé une initiative qui nous a a déclaré, hier, que le mouvement donné le gouverneme­nt d’union d’ennahdha a fini par nationale qui est en train d’être revoir sa position et qu’il a lâché par tous ses partenaire­s décidé de ne plus soutenir le grâce à la même initiative présidenti­elle maintien de Youssef Chahed. désormais nommée le Contactée par Le Temps, la dirigeante Pacte de Carthage 2. du mouvement, Yamina Relancées en janvier 2018 Zoughlami, a nié les déclaratio­ns pour mettre fin à la crise sociale de Jerbi tout en nous qui secouait le pays à l’époque, confirmant que les concertati­ons les concertati­ons de Carthage de Carthage reprendron­t dans sont devenues problémati­ques les quelques jours à venir. après que le directeur-exécutif

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