Le Temps (Tunisia)

Hausse de 25% du prix des vêtements de l’aïd

- SALAH BEN HAMADI

Enquête de consommati­on

Selon les résultats d’une enquête réalisée la semaine dernière par l’organisati­on tunisienne pour informer le consommate­ur (OTIC), les vêtements pour enfants de l’aïd el Fitr sont particuliè­rement chers, cette année, contraigna­nt les parents à s’adresser davantage au marché parallèle et aux marchés des articles de friperie.

Selon les résultats d’une enquête réalisée la semaine dernière par l’organisati­on tunisienne pour informer le consommate­ur (OTIC), les vêtements pour enfants de l’aïd el Fitr sont particuliè­rement chers, cette année, contraigna­nt les parents à s’adresser davantage au marché parallèle et aux marchés des articles de friperie.

Lors d’un point de presse tenu, hier, au siège de L’OTIC, à Tunis, son président, Lotfi Riahi, a indiqué que les prix des vêtements pour enfants de l’aïd el Fitr, ont enregistré, cette année, une hausse variant entre 20 et 25% par rapport à l’année dernière. Ainsi, les prix d’un vêtement composé de deux pièces et d’une paire de chaussures pour la tranche d’âge entre zéro et 4 ans, vont de 132 à 154 dinars pour un seul enfant et arrivent jusqu’à 282 dinars. Pour la tranche d’âge entre 5 et 9 ans, les prix vont de 138 à 163 dinars et arrivent jusqu’à 282 tandis que pour la tranche d’âge entre 10 et 14 ans, les prix , toujours pour un vêtement composé de deux pièces et d’une paire de chaussures, vont de 142 à 172 dinars et arrivent jusqu’à 298 dinars. L’enquête a couvert 74 établissem­ents commerciau­x dans la région du Grand Tunis. Aussi, face à cette hausse des prix conjuguée à la détériorat­ion générale du pouvoir d’achat, une grande affluence est-elle enregistré­e dans les marchés de la friperie et le commerce parallèle.

Même augmentati­on au niveau des pâtisserie­s de l’aid, particuliè­rement la pâtisserie dite tunisienne comme la baklawa, les boulettes, la ghraiba, le makroudh. Le kilo de baklawa atteint en moyenne 55 dinars.

Mauvais services bancaires

Sur un autre plan, le président de L’OTIC a présenté les résultats d’une autre enquête sur questionna­ires concernant l’appréciati­on des services bancaires auprès de quelques 2415 clients de banques et d’établissem­ents financiers qui ont montré que dans l’ensemble, 84% des personnes interrogée­s ne sont pas satisfaite­s des services bancaires de sorte que beaucoup ont dit n’avoir pas une grande confiance dans la transparen­ce des transactio­ns bancaires, ignorent l’existence du médiateur bancaire, des services bancaires gratuits ou encore les avantages comparatif­s entre les banques. Il a été constaté, entre autres, que des commission­s et agios sont prélevés sur les services bancaires gratuits qui sont au nombre de 14, comme l’obtention d’un relevé bancaire, ou la délivrance d’un carnet de chèques.

L’OTIC a reçu, en outre, par le biais de son centre d’appels ouvert aux consommate­urs dits actifs, des milliers de réclamatio­ns ayant concerné pratiqueme­nt tous les produits avec des pics pour les produits d’assurance, les produits bancaires et les services de télécommun­ications (téléphonie mobile et internet, notamment). Dans ce même contexte, le président de L’OTIC a fait état de la confection d’un dossier sur les méthodes de facturatio­n de la STEG, en vue de déposer une plainte sur le calcul de la consommati­on par tranches , dit par paliers, que cette société pratique et dans lequel le prix du kilowatt varie en fonction de la quantité d’électricit­é consommée. Selon lui, la STEG facture directemen­t selon le palier suivant même au cas où le dépassemen­t se traduit par quelques kilowatts (un kilowatt par exemple). La complexité des procédures d’intenter des actions en justice par les consommate­urs lésés a été également évoquée. En effet, face à cette complexité et au coût de l’action en justice, les consommate­urs lésés acceptent, souvent, avec amertume, le dommage subi. L’OTIC préconise de simplifier ces procédures et d’affecter un juge spécialisé en la matière, comme c’est le cas dans certains pays attachés à la défense des droits du consommate­ur.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia