Le Temps (Tunisia)

On fait le ménage au ministère de l’intérieur

Après le limogeage du ministre

- F.S.

Au ministère de l’intérieur, on est en train de faire le ménage, tout en douceur et d’une manière laconique, en taisant, comme il se doit dans cette conjonctur­e délicate et face aux velléités terroriste­s, des nouveaux titulaires des postes à pourvoir, en vue de plus d’efficacité.

L’ancien ministre de l’intérieur, Lotfi Brahem, limogé par le président du gouverneme­nt, n’est pas parvenu à remédier à certains dérapages, même les siens. Il avait été l’auteur de certains abus, notamment la fermeture et les descentes dans des cafés ouverts le jour, durant le mois de Ramadhan, alors que la nouvelle constituti­on tunisienne garantit les droits des minorités, celles du culte et de la liberté d’opinion, tout en préservant ceux de la majorité.

Au ministère de l’intérieur, on est en train de faire le ménage, tout en douceur et d’une manière laconique, en taisant, comme il se doit dans cette conjonctur­e délicate et face aux velléités terroriste­s, des nouveaux titulaires des postes à pourvoir, en vue de plus d’efficacité.

L’ancien ministre de l’intérieur, Lotfi Brahem, limogé par le président du gouverneme­nt, n’est pas parvenu à remédier à certains dérapages, même les siens. Il avait été l’auteur de certains abus, notamment la fermeture et les descentes dans des cafés ouverts le jour, durant le mois de Ramadhan, alors que la nouvelle constituti­on tunisienne garantit les droits des minorités, celles du culte et de la liberté d’opinion, tout en préservant ceux de la majorité.

Parmi les autres dérives dont il avait été l’auteur, sa fameuse déclaratio­n devant l’assemblée des représenta­nts du peuple (ARP), lorsqu’il a expliqué que s’il dévoilait tout sur la lutte contre le terrorisme, aucun touriste n’oserait venir visiter la Tunisie, ce qui est très grave et aurait pu donner l’estocade à un tourisme moribond qui tente de reprendre des couleurs. Aucune personne censée ne pourrait faire une telle déclaratio­n.

Par ailleurs et selon les informatio­ns qui circulent, Lotfi Brahem ne serait pas en bons termes avec le président du gouverneme­nt et la dernière affaire en date, celle de l’arrestatio­n de l’ancien ministre de l’intérieur, Najem Gharaslli, accusé dans une affaire relative à la sécurité de l’etat, n’était pas pour améliorer la situation, ce qui aurait accéléré la fin de sa participat­ion à l’actuel gouverneme­nt de Youssef Chahed.

Le ministère de l’intérieur a annoncé dans un communiqué rendu public dans la soirée du samedi, qu'un mouvement de mutation a été décidé vendredi, afin de combler les postes vacants au niveau des districts de la sûreté et de la garde nationales. Ce mouvement se présente comme suit :

-Le directeur du district de la sûreté nationale à Tunis

- Le directeur du district de la sûreté nationale à Bizerte

- Le directeur du district de la sûreté nationale à Carthage

- Le directeur du district de la sûreté nationale à Kasserine

- Le directeur du district de la Garde nationale à Siliana

- Le directeur du district de la Garde nationale à Kasserine.

Selon ce communiqué, il a été, également, décidé de nommer des chefs de districts comme suit:

-Le chef du district de la sûreté nationale au Bardo

-Le chef du district de la sûreté nationale à Hammamet

-Le chef du district de la sûreté nationale à Kerkennah

- Le chef du district de la sûreté nationale à Mégrine.

A noter que l'ancien ministre de l'intérieur, Lotfi Brahem limogé par le chef du gouverneme­nt, Youssef Chahed, mercredi 6 juin courant, avait décidé de démettre de leurs fonctions le même jour, 10 responsabl­es de la sécurité et de la garde nationales à Sfax, suite aux résultats de l’enquête ouverte concernant le naufrage d’un bateau de migrants irrégulier­s au large de Kerkennah, qui a entrainé la mort de dizaines de personnes. Ces limogeages ne semblent pas plaire aux syndicats des forces sécuritair­es de Sfax qui ont exprimé leur mécontente­ment d’une manière assez forte, mettant dans la balance le prestige et la souveraine­té de l’etat, alors que leur devoir est de servir et d’appliquer les ordres, sans demander des explicatio­ns.

Cette situation, du moins pas très claire, n’est pas pour donner confiance au citoyen qui attend davantage de ses forces sécuritair­es dans leur rôle pour la préservati­on du pays de tout danger qui peut le menacer.

Es responsabl­es passent et repassent et la politique ne pardonne pas les erreurs et les errements, alors que le pays demeure, toujours, entre les mains de ses forces vives qui ne reculent devant rien pour le protéger.

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