«L’essentiel est de carburer à plein régime lors du 1er match contre l’angleterre»

84ème minute : la défense de notre équipe représentative, jusque là imprenable, va commettre l’unique faute de placement permettant à Diego Acosta de tromper Mathlouthi.

Une courte défaite loin d’illustrer l’excellente prestation d’un onze tunisien qui n’avait rien à envier à son homologue d’en face et son armada de vedettes : Ramos et Piqué en défense, Iniesta et Alcantara à l’entre jeu, Da Silva et Acosta en attaque.

Le 2ème tour, on y croit ferme !!

A une semaine du coup d’envoi de son entrée dans le Mondial 2018, semblable prestation assure et rassure pour la simple raison que l’équipe de Tunisie l’abordera, cette fois-ci, avec la nette détermination de passer au deuxième tour et…aux quarts de finales. Un défi auquel croit ferme Nabil Maaloul qui connaît mieux que quiconque ses joueurs et les deux prochains vis-à-vis qui ont pour noms Angleterre et Belgique, deux sélections qu’il continue à superviser et continuera à le faire. Jamais depuis la campagne du Mondial 1978 en Argentine sous la conduite d’abdelmajid Chétali l’équipe nationale n’a connu semblable métamorphose à tous les niveaux. Sa prestation de samedi dernier contre l’espagne est venue confirmer ses précédentes sorties contre le Portugal et la Turquie mais en mieux. Nabil Maaloul en résume en quelques lignes les raisons : « Mes joueurs n’ont pas à rougir d’une aussi courte défaite. Sachant qu’il n’est pas toujours facile de tenir en échec une équipe d’espagne qui a abordé le match avec son équipe type. Un match de haut niveau abordé sans complexe ni pression qui est la résultante d’une très bonne prestation avec une excellente défense de zone, une honorable possession du ballon le tout ponctué pas quelques opportunités de scorer bien avant le but espagnol. Un test que je considère totalement réussi sur les plans aussi bien technique que tactique et physique et en mesure d’atteindre le plein régime ou plutôt un rythme qui permet de négocier notre match d’ouverture avec la nette envie d’y croire, au 2ème tour comme aux quarts de finales ».

Et de conclure qu’il lui reste à ses joueurs d’atteindre le plein régime pour y parvenir. Plus que cinq jours pour que ses joueurs atteignent ce plein régime. Croisons les doigts et prions.

Le coach espagnol y croit aussi

Le match vécu dans les circonstances que tout un chacun connaît a poussé le sélectionneur national à aller assez loin dans ses pronostics concernant le parcours de l’équipe tunisienne croyant ferme au passage au premier tour tout comme le Maroc en 1986, le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et l’algérie en 2014. Plus loin même avec cette conviction de passage aux quarts de finales. Et là, s’il y a quelqu’un d’autre qui croit à une semblable éventualité, c’est bien Julen Lopetegui l’entraîneur de l’espagne : «Je ne regrette pas ce choix porté sur la Tunisie comme dernier test disputé par mes joueurs. Ils ont trouvé devant aux une très bonne équipe au sein de laquelle les joueurs de qualité ne manquent pas. Facteur qui nous a permis de tirer un grand profit dans la mesure où nous avons attendu les dernières minutes de la rencontre pour faire la différence. Il y a lieu de croire en cette équipe tunisienne en mesure de déjouer tous les pronostics ».

C’est clair et net. Quand cela vient d’un technicien qui a roulé sa bosse un peu partout, cela ne laisse aucune équivoque quant aux prétentions de notre équipe représentative.

Rafik BEN ARFA