Fuites avérées pour certaines épreuves du bac
Le ministère de l’education dépose 3 plaintes pénales
Le département de l’education avait promis monts et merveilles pour le déroulement des épreuves du baccalauréat… mais, hélas, entre les promesses et la réalité, il y a un long chemin semé d’embuches et de pièges qu’il faut savoir parcourir sans dégâts. Malheureusement, cela n’a pas été le cas, pour cette session, avec les trois plaintes déposées en justice, concernant des fuites
Le département de l’education avait promis monts et merveilles pour le déroulement des épreuves du baccalauréat… mais, hélas, entre les promesses et la réalité, il y a un long chemin semé d’embuches et de pièges qu’il faut savoir parcourir sans dégâts. Malheureusement, cela n’a pas été le cas, pour cette session, avec les trois plaintes déposées en justice, concernant des fuites
Le ministère de l'education vient de déposer trois plaintes pénales auprès du procureur de la République relatives à des fuites, sur des pages Facebook, de sujets de certaines épreuves du baccalauréat, apprend, hier, l'agence TAP, auprès du porte-parole officiel du tribunal de première instance et du pôle judiciaire de lutte contre la corruption, Sofien Selliti.
Selliti a indiqué que ces plaintes ont été déposées les 6, 7 et 8 juin 2018. Deux d'entre elles ont été adressées à la direction régionale des affaires criminelles tandis que la troisième a été maintenue au niveau du ministère public de Tunis.
A rappeler que le ministre de l'education, Hatem Ben Salem avait démenti, jeudi dernier, toute fuite dans les épreuves du baccalauréat au premier jour des examens, soulignant l'importance de ne pas mettre en doute l'honnêteté des 140 professeurs et agents administratifs mobilisés pour assurer le bon déroulement des épreuves.
Toutefois, le constat est là, malgré les tentatives pour camoufler ces affaires qui portent atteinte à la crédibilité des examens, surtout qu’il ne peut y avoir aucun doute sur les origines de ces forfaits et leurs auteurs. Certains esprits maléfiques tentent de saborder l’enseignement public qui a fait, depuis des décennies et après l’indépendance, la fierté de la Tunisie, ce qui ne semble pas plaire à certaines parties qui veut mettre ce secteur au bas de l’échelle. Entretemps, le ministère de l’education prête le flanc ne s’occupant que de futilités, tout en omettant d’accorder l’intérêt nécessaire à ces coups de boutoir de personnes malintentionnées, comme c’est le cas avec l’affaire de la publication des textes des épreuves, une heure après le démarrage des examens. Les critiques ont fusé de partout, notamment, de la part de Lassad Yakoubi, le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, qui ne pouvait pas laisser passer cette opportunité, pour dénigrer davantage le ministre qu’il ne porte pas dans son coeur, comme d’ailleurs l’ancien ministre Néji Jalloul dont il a obtenu la tête.
Maintenant, ces fuites ainsi que les plaintes en justice sont réelles, et personne ne peut nier cela ou atténuer l’acuité de ces forfaits, parce qu’il y va de l’avenir de l’enseignement public.
Toutefois, on se demande si ce secteur intéresse encore les décideurs politiques tunisiens embourbés dans leurs querelles de palais et qui ont d’autres chats à fouetter.