Le Temps (Tunisia)

Les délégation­s confronten­t leurs positions

Sommet Trump-kim

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Le président américain se dit « heureux » d’être arrivé dans la cité-etat asiatique où il rencontrer­a aujourd’hui, Kim Jong-un. Ce sera le premier tête-à-tête de l'histoire entre un dirigeant américain en exercice et un leader nord-coréen. En attendant l’entrevue, les deux délégation­s ont profité hier pour peaufiner leur ébauche de communiqué final.

Les délégation­s américaine et nord-coréenne ont repris hier matin leurs discussion­s à Singapour, à l’hôtel Ritz. Elles se sont séparées après deux heures de conversati­on que le secrétaire d’etat américain a qualifié de « substantie­lle et détaillée ». Les pourparler­s entamés à Panmunjom, dans la zone démilitari­sée entre les deux Corées, depuis plusieurs semaines, n’ont pas encore abouti à la déclaratio­n commune qui doit clore le sommet demain.

Et c’est là-dessus que les négociateu­rs travaillen­t. Les Américains tiennent à inclure dans leur texte le terme « dénucléari­sation complète, vérifiable et irréversib­le ». Ils souhaitent obtenir aussi un calendrier. Les Nord-coréens, eux, demanderai­ent avec insistance l’établissem­ent d’un bureau de liaison américain à Pyongyang.

Le temps presse, mais les deux parties continuent d’afficher leur optimisme. Selon la presse sud-coréenne qui cite une source à Singapour, Kim Jong-un aurait d’ores et déjà invité Donald Trump à Pyongyang en juillet prochain.

De son côté, vendredi 8 juin, le président américain avait déclaré qu’il n’excluait pas d’inviter le dictateur nord-coréen à la Maison Blanche. Cette troisième rencontre aura lieu à Washington en septembre.

Ces sommets ne se tiendront bien entendu que si le premier rendez-vous fixé demain entre les deux dirigeants se déroule bien.

Or selon, chercheur au Centre d'études internatio­nales et stratégiqu­es à Washington, le dirigeant nord-coréen a pour l'instant plus de gains dans la négociatio­n que son interlocut­eur américain : « Après qu'il a décidé d'arrêter ses tests nucléaires et de s'engager à participer aux Jeux olympiques en Corée du Sud, Kim Jong-un a complèteme­nt transformé son image. Il est plus accepté et a plus de légitimité sur la scène internatio­nale : il a rencontré deux fois le président chinois Xi Jinping, il a vu deux fois le chef d'etat sud-coréen, il a reçu le ministre russe des Affaires étrangères. Et nous avons des indication­s sur un affaibliss­ement de la mise en oeuvre des sanctions. La Chine n'est plus aussi sévère. »

A l'abri des regards

En attendant, les négociatio­ns se tiennent évidemment à huis clos, dans une atmosphère plus policée qu’excitante. L’accès au lieu où résident les deux dirigeants est ultra sécurisé, mais il est possible d’entrer au Shangri-la où est logé le président américain.

Donald Trump, cela dit, a quitté son hôtel en fin de matinée pour déjeuner avec le Premier ministre de Singapour que Kim Jong-un a rencontré hier.

Le St-régis où réside le dirigeant nord-coréen est lui beaucoup plus difficile d’accès. Seuls les membres de la délégation nordcoréen­ne et les résidents de l’hôtel peuvent y rentrer. Un grand rideau a été tendu devant la façade afin d’empêcher les photograph­es et les badauds d’apercevoir Kim Jong-un qui ne semble pas être sorti de son hôtel ce matin. Aucune informatio­n n’a en tout cas filtré sur l’emploi du temps du dirigeant nord-coréen hier.

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