Alliance chiite
Le religieux Moktada al Sadr et le chef des milices pro-iraniennes Hadi al Amiri ont conclu une alliance, ce qui constitue le premier pas vers la formation d'un nouveau gouvernement en Irak après des semaines de tractations.
Les deux blocs ont fini aux première et deuxième places lors des élections législatives du 12 mai dernier. L'alliance compte 101 députés au Parlement de Bagdad. Il lui manque donc 64 élus pour pouvoir former un nouvel exécutif.
En annonçant leur décision mardi soir dans la ville sainte de Nadjaf, Moktada al Sadr et Hadi al Amiri, deux personnalités chiites, se sont dits ouverts à la venue d'autres formations au sein de leur coalition. Le bloc du Premier ministre sortant Haïdar al Abadi a fini troisième du scrutin.
Moktada al Sadr, dont les miliciens ont combattu les forces d'occupation américaines dans les années 2000, s'oppose aujourd'hui à la présence de l'iran et se présente en champion des catégories modestes. Sa liste, Saeroon, regroupe ses partisans, le Parti communiste et d'autres candidats laïques.
Amiri, qui parle couramment le farsi, est un proche allié de l'iran, où il a passé deux années en exil sous le règne de Saddam Hussein.
Son alliance Fatih, qu'il a dirigée pendant les élections, était composée de formations politiques liées aux milices chiites pro-iraniennes qui ont aidé les forces gouvernementales à chasser les terroristes du groupe Etat islamique des territoires dont ils s'étaient emparés en 2014.