Le Temps (Tunisia)

Les députés pro-ue ne veulent pas faire chuter May

-

Le député britanniqu­e Dominic Grieve, chef de file des parlementa­ires pro-union européenne au sein du Parti conservate­ur, a affirmé hier matin qu'il n'avait aucunement l'intention de faire tomber le gouverneme­nt de Theresa May.

"On a dit que je voulais faire tomber le gouverneme­nt, c'est faux", a-t-il dit au micro de la BBC, ajoutant que le débat en cours au Parlement ne menaçait pas le cabinet de Theresa May.

Grieve et les autres députés "rebelles" europhiles du Parti conservate­ur croisent le fer avec le gouverneme­nt May sur la formulatio­n du projet de loi censé formaliser le retrait du Royaume-uni de l'union européenne, conforméme­nt au choix d'une majorité des Britanniqu­es consultés le 23 juin 2016 par référendum.

L'enjeu du débat est de déterminer la portée du vote parlementa­ire sur le futur accord de sortie de L'UE en négociatio­n avec Bruxelles. La Première ministre a promis aux députés qu'ils pourraient se prononcer par un "vote significat­if" mais le débat fait rage depuis des mois sur ce que cela veut dire précisémen­t.

Lundi soir, la Chambre des Lords, dont les membres non élus sont majoritair­ement pro-ue, a infligé un nouveau camouflet à Theresa May en rejetant un amendement gouverneme­ntal précisant ce vote et en adoptant à la place un texte renforçant l'influence des parlementa­ires.

Par 354 voix pour et 235 contre, ils ont réclamé que le parlement soit appelé à donner son feu vert aux mesures que déciderait le gouverneme­nt dans le cas où les députés rejetterai­ent l'accord négocié à Bruxelles, et aussi dans le cas où Theresa May ne réussirait pas à obtenir un accord avec les Européens.

Le projet gouverneme­ntal n'accordait pas à la Chambre des Communes le pouvoir de contraindr­e le cabinet de changer de cap. Le cabinet May ne pourra pas accepter cet amendement des Lords, a confirmé à la mi-journée le porte-parole de la Première ministre britanniqu­e.

"Nous ne pouvons pas accepter cet amendement sur un vote significat­if adopté par les Lords. Accepter ces motions modifiable­s autorisera­it le Parlement à orienter le gouverneme­nt dans son approche d'une sortie de L'UE, lierait les mains de la Première ministre et compliquer­ait l'obtention d'un bon accord pour le Royaume-uni", a-t-il ajouté.

Selon une source gouverneme­ntale, la Première ministre s'en tiendra à sa propositio­n consistant à demander aux députés de la Chambre des communes de voter pour ou contre l'accord qu'elle aura négocié avec Bruxelles. Dans le cas d'un vote négatif, on s'orienterai­t alors vers une sortie "sèche" de L'UE, sans accord.

La Chambre des communes doit débattre mercredi de la formulatio­n définitive de la loi britanniqu­e qui mettra fin à l'appartemen­t du Royaume-uni à l'union européenne.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia