La Celeste qualifiée

Comme lors de ses deux précédentes participations à la Coupe du Monde, l’uruguay sera présent au rendez-vous des huitièmes. La sélection double championne du monde a même composté son billet pour le second tour avant même le troisième match de poule à la faveur de deux victoires en autant de matches. Mais, et comme c’était déjà le cas à l’occasion de leur première sortie, les Uruguayens n’ont pas vraiment séduit hier. Contre l’arabie Saoudite, ils ont produit une prestation brouillonne et le résultat final peut même être considéré comme flatteur.

Les filets saoudiens n’ont tremblé qu’à une seule reprise dans cette partie. C’était à la 23e minute, et après un coup de pied arrêté. Luis Suarez ouvrait le score en venant cueillir un corner et profiter d’une sortie manquée du gardien adverse. Critiqué pour son rendement face aux Egyptiens, El Pistolero apportait la meilleure des réponses à ses détracteurs. Et celle-ci était d’autant plus savoureuse qu’elle survenait le jour de sa 100e cape avec sa sélection.

L’uruguay a pris les devants, et on croyait cette équipe partie pour dérouler et proposer un festival semblable à celui offert par la Russie en match d’ouverture. Il n’en a rien été. Avec une appétence pour le risque qui frisait le néant, les Sud-américains ont énormément déçu leurs supporters. Même s’il y a eu dix tirs au but de leur part, la partition était indigne d’une équipe qui vise les places d’honneur dans cette épreuve. En première période, il n’y aurait d’ailleurs pas eu scandale si leurs opposants avaient réussi à revenir à la marque.

La sélection de Juan Antonio Pizzi s’est montrée volontaire, et aussi nettement plus costaude derrière que lors de sa première rencontre. Mais, devant c’était le désert, à tel point que Fernando Muslera a passé une soirée des plus tranquilles, marquée par une seule intervention effectuée. Avec aussi peu d’armes, les Saoudiens ne pouvaient pas aspirer à autre chose qu’à une défaite avec les honneurs.