«Nous avons une base législative qui n'est pas parfaitement cohérente avec les normes internationales»
Béchir Trabelsi, DG de la Gestion des Réserves et des Marchés au sein de la Banque Centrale de Tunisie
Le produit dérivé est un instrument très important dont il convient d’arrêter une stratégie de façon à gérer convenablement les risques de marché. En Tunisie, le probléme de la couverture n’est pas tout à fait répandu. Par ailleurs, nous disposons d’une base législative qui n’est pas parfaitement cohérente avec les normes et les critéres internationales. Donc, si on reste en déconnexion et en inadéquation avec les normes internationales, c’est courir le risque d’être carrément isolé.
Pour les étapes à venir, on va agir sur deux axes. Le premier est réglementaire : il y a un avant -projet de loi qui a été proposé par la Banque Centrale, qui va être examiné avec la profession en deuxième temps pour essayer de le peaufiner. Par la suite, on va concerter la présidence du gouvernement afin qu’il implique tous les départements de l’etat, les ministéres impliqués c’est-à-dire le ministére du jusctice et celui des Finances pour essayer de se prononcer, donner leurs avis et leurs recommandations. Puis, la BCT va recentraliser tout cela pour apporter les suggestions et les modifications faites par ces parties prenantes et finalement, on va retourner à travers un Conseil Ministériel Restreint pour adopter le projet de loi et le soumettre à L’ARP pour qu’il soit voté.
Le deuxième axe, c’est que nous allons travailler avec toutes les banques tunisiennes pour mettre en place un accord –cadre. Lequel sera spécifique et adapté à la place tunisienne. On va concevoir un document ou cadre conceptuel simplifié et harmonisé et en concordance avec les standards internationaux.