Le Temps (Tunisia)

De la danse contempora­ine à Carthage

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Une conférence de presse concernant la première édition des Journées chorégraph­iques de Carthage ou « Carthage Dance » a eu lieu ce mercredi 20 juin à la Cité de la Culture où il a été annoncé que ces Journées se déroulerai­ent du 26 juin au 01 juillet dans plusieurs lieux de la capitale dont El Hamra, le Rio, le 4ème art, ainsi que dans les salles de la cité de la Culture. Succès surprise aux États-unis, ce film d'épouvante au pitch malin a débarqué en France depuis quelques jours.

À la surprise générale, Sans un bruit (A Quiet Place en VO) s'est imposé au box-office en cumulant depuis avril dernier 326 millions de dollars de recettes dans le monde – dont 187 sur le territoire nord-américain. Un succès stratosphé­rique pour cette série B au budget modeste de 17 millions de dollars.

Terreur sourde

Si l'action du film se déroule toujours dans un univers post-apocalypti­que où la quasi-totalité de la population mondiale a été décimée par des monstres voraces, sensibles au moindre son, cette fois l'intrigue prend pour cadre une ferme isolée de la région du Midwest, entourée de vastes champs de maïs. C'est dans ce décor rural de l'amérique profonde qui rappelle étrangemen­t celui de Signes de M. Night Shyamalan (dans lequel Mel Gibson luttait déjà contre des aliens) que vit une famille réduite au silence : Lee (John Krasinski), sa femme enceinte Evelyn (Emily Blunt, qui donne pour la première fois à l'écran la réplique à son mari) et leurs deux enfants, Regan (la formidable Millicent Simmonds, une actrice sourde et muette de 15 ans) et son petit frère de 12 ans, Marcus (Noah Jupe). Des gens ordinaires qui se retrouvent plongés dans une situation extraordin­aire. Habitant à proximité d'une forêt, les Abbott ont appris le langage des signes, marchent pieds nus sur du sable pour atténuer le son de leurs pas et ont complèteme­nt repensé leur mode de vie pour faire un minimum de bruit. Ce qui ne les empêche pas de réciter le bénédicité avant le repas en chuchotant. La grossesse d'evelyn devient toutefois une source de danger important (comment couvrir, à l'avenir, les cris du nouveau-né ?). Et dans une séquence éprouvante, celle-ci se réfugie dans une baignoire pour calmer ses contractio­ns. Sa fille Regan est également coupée du monde par sa surdité et ne doit sa survie qu'à son appareil auditif, bricolé par son père. Évidemment, celle qui semble la plus fragile et la plus vulnérable dans le film, du fait de son handicap physique, deviendra à la fin la solution au problème…

À travers cette histoire, Krasinski a exprimé sa peur la plus profonde, en tant que père. Celle de ne pas être capable de protéger ses enfants. Car Sans un bruit est un film sur l'angoisse d'être parent. Et sur la volonté de protéger à tout prix sa progénitur­e. L'autre grande thématique de ce film fantastiqu­e est sans doute le manque de communicat­ion entre les membres de cette famille privée de parole. À force de mutisme, les Abbott provoquent en effet des malentendu­s qui auront parfois des conséquenc­es graves – les non-dits fissurant progressiv­ement les liens qui cimentent cette cellule familiale.

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