Le leader de l'opposition chiite acquitté
Cheikh Ali Salman, 51 ans, qui dirige le principal mouvement d'opposition à Bahrein a été acquitté par un tribunal de Manama, hier. Il était accusé d'intelligence avec le Qatar. Il y a un an, le 5 juin 2017, l'arabie Saoudite, l'egypte, le Bahreïn et les Emirats Arabes Unis rompaient leurs relations avec le Qatar.
Cheikh Ali Salmane a été reconnu innocent, a fait savoir le Bahrain Center for Human Rights (BCHR). L'acquittement concerne également deux des adjoints de Cheikh Ali Salmane, Hassan Sultan et Ali al-aswad, jugés par contumace. Tous trois étaient accusés d'intelligence avec le Qatar en vue de «commettre des actes de nature à porter atteinte à la position de Bahreïn». Ils étaient soupçonnés d'avoir reçu de l'argent en échange d'informations sur la situation intérieure de Bahreïn et d'avoir révélé des secrets militaires.
Cheikh Ali Salmane est derrière les barreaux depuis 2014. Son mouvement al-wifaq, principale organisation de l’opposition chiite, a été dissous. Depuis les grandes manifestations de 2011, l'opposition est muselée. Plus d'une vingtaine d'activistes risquent aujourd'hui la peine de mort à Bahreïn.
Ces accusations interviennent dans un climat tendu. Le Qatar est accusé par l'arabie Saoudite, l'egypte, le Bahrein et les Emirats Arabes Unis d'être trop proche de l'iran et de financer le terrorisme dans la région. Il y a un an, les relations diplomatiques ont donc été rompues.