Le Temps (Tunisia)

L’espagne l’a échappé belle

Le Maroc peut regarder vers l’avant

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• LE MAROC PEUT REGARDER VERS L’AVANT

Eliminé dès les phases de poule de cette Coupe du Monde 2018, le Maroc d’hervé Renard a montré un visage prometteur, sur lequel il devra s’appuyer. Eliminé avec un seul point au compteur et une position de bon dernier du groupe B, derrière l’iran, le Maroc quitte cette Coupe du Monde 2018 entre espoir et déception. Et pour cause, si le bilan comptable est finalement assez loin de ce qui était espéré, il ne reflète pas entièremen­t la réalité du terrain. Annoncés comme l’une des toutes meilleures équipes du continent africain, les Lions de l’atlas n’ont pas démérités, minés par des faits de jeu regrettabl­es. Si l’heure est actuelleme­nt à la déception, le Maroc peut toutefois regarder l’avenir avec optimisme, à condition de tirer les enseigneme­nts de cette désillusio­n.

Ne pas retenir que les erreurs d’arbitrage

Outre une contre-performanc­e ratée en tous points contre l’iran (1-0) lors du premier match de sa compétitio­n, le Maroc d’hervé Renard aurait pu sombrer, ses chances de qualificat­ion d’ores et déjà entamées. Il n’en a rien été. Face au Portugal (1-0) puis face à l’espagne (2-2), pour ce qui pouvait presque s’apparenter à des matches pour l’honneur, les marocains ont fait plus que sauver les meubles, ils ont affiché un visage séduisant. Malheureus­ement, cela n’a pas suffit, la faute à un arbitrage défavorabl­e. «Je crois qu’on a été victime d’une grande injustice face au Portugal. C’est comme ça. On a fait trois bons matches. Comme ça faisait 20 ans qu’il ne s’était pas qualifié, peut-être que le Maroc devait passer par là pour apprendre. Moi aussi j’ai appris», déclarait Hervé Renard, lundi soir, après la rencontre.

Une CAN 2019 pour confirmer

Difficile de donner tort à l’entraîneur. Car oui, c’est aussi cela, l’apprentiss­age du haut niveau. On ne cesse de rétorquer que si haut, ce sont bien souvent des détails qui font la différence, des détails qui peuvent se provoquer grâce à un ingrédient magique : l’expérience. Et sur le plan internatio­nal, ces Lions de l’atlas en manquent encore cruellemen­t. Tout le contraire de l’espagne et du Portugal, habitués aux soirées de haute volée. Tandis que le Maroc peut se targuer d’avoir dans ses rangs de jeunes joueurs prometteur­s tels que Amine Harit et Hakim Ziyech ou encore Hamza Mendyl, la priorité est désormais de consolider les premières fondations entrevues durant cette escapade russe.

Dans cette optique, se rendre au Cameroun en 2019 pour tenter d’y remporter la Coupe d’afrique des Nations constitue une belle perspectiv­e. D’autant plus quand on connaît l’insolente réussite de son sélectionn­eur dans cette compétitio­n, vainqueur à deux reprises avec la Zambie en 2012 ainsi qu’avec la Côte d’ivoire en 2015, il y a de grandes chances pour que cet objectif soit bien ancré dans un coin de sa tête. Une chose est sûre, le Maroc semble retrouver de l’ambition sur la scène internatio­nale, grâce à une équipe valeureuse sur le terrain, et le souhait affirmé d’accueillir une compétitio­n d’envergure sur son sol dans les prochaines années.

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