La Cour suprême valide le décret migratoire de Trump
La Cour suprême a validé le décret de Donald Trump durcissant l’entrée aux Etats-unis pour les ressortissants de six pays majoritairement musulmans. Cette décision de la plus haute juridiction américaine met fin à une longue saga judiciaire.
Par cinq voix contre quatre, les juges de la Cour suprême ont validé le très controversé décret migratoire de Donald Trump. Adopté le 27 janvier 2017, une semaine après l’entrée en fonction du président, il prévoit l’interdiction du territoire américain aux ressortissants de six pays, pour la plupart à majorité musulmane : Iran, Libye, Somalie, Syrie, Yémen et Corée du Nord. Le Tchad y figurait également avant d’en être retiré le 10 avril.
Dans un communiqué publié un peu plus tard, la Maison Blanche salue une « énorme victoire pour le peuple américain et la Constitution ». Cette décision intervient en effet après des mois de batailles judiciaires.
Le texte validé a été modifié à trois reprises et à chaque fois la justice s’était interposée. Sans parler de la mobilisation populaire. La présidence américaine tacle au passage ses opposants, évoquant « des commentaires hystériques de la part des médias et des politiciens démocrates qui refusent de faire ce qu’il faut pour notre pays. »
« Du vandalisme moral »
Bien que le président ait dû alléger sa formulation pour qu’il soit validé par la justice. Mais les démocrates restent consternés par le contenu du texte. « Le président n’a pas pu faire ce qu’il voulait faire. Ce texte est en retrait par rapport à sa position initiale qui était d’interdire le territoire en fonction de la religion. Je suis toujours en désaccord avec le décret et sa validation mais nous ne devons pas oublier comment tout a commencé, quand notre président a dit qu’il voulait bannir du territoire les gens venus de pays musulmans. C’est du vandalisme moral et je ferai tout ce que je peux pour défendre nos valeurs », a ainsi réagi Corey Brooker, sénateur du New Jersey.