Le Temps (Tunisia)

Les sémaphores des deux rives

- Hatem BOURIAL

Avec le festival «Manarat», le cinéma méditerran­éen s’invite sur les plages de Tunisie avec un programme aussi éclectique que populaire. Des films tunisiens, espagnols, marocains, libanais, égyptiens et français au menu de cette première édition...

Le Festival du cinéma méditerran­éen des deux rives vient de voir le jour et devrait dérouler sa première édition du 9 au 15 juillet. Basé sur le principe de projection­s gratuites sur les plages du grand Tunis et dans plusieurs régions, ce festival porte le nom évocateur de «Manarat» qu’on pourrait traduire par «phare», «vigie» ou encore «sémaphore». De fait, ce festival porte bien son nom car il suggère que les images sont aux avant-postes et que leur circulatio­n est un élément fondamenta­l dans le rapprochem­ent culturel.

Au delà de la dimension populaire qu’il cherche à acquérir, ce festival de cinéma qui va vers le public cherche aussi à construire une plateforme profession­nelle qui réunirait les représenta­nts de plusieurs institutio­ns avec les profession­nels du cinéma.

Cette synergie est pensée en termes méditerran­éens et souligne combien il reste à faire pour créer les conditions d’une coopératio­n étroite entre les rives sud et nord et aussi entre les bassins oriental et occidental de la Méditerran­ée.

Festival du cinéma méditerran­éen de Tunisie

Avec le festival "Manarat", le cinéma méditerran­éen s'invite sur les plages de Tunisie avec un programme aussi éclectique que

Le Festival du cinéma méditerran­éen des deux rives vient de voir le jour et devrait dérouler sa première édition du 9 au 15 juillet. Basé sur le principe de projection­s gratuites sur les plages du grand Tunis et dans plusieurs régions, ce festival porte le nom évocateur de "Manarat" qu'on pourrait traduire par "phare", "vigie" ou encore "sémaphore". De fait, ce festival porte bien son nom car il suggère que les images sont aux avant-postes et que leur circulatio­n est un élément fondamenta­l dans le rapprochem­ent culturel.

Des locomotive­s françaises et tunisienne­s

Au delà de la dimension populaire qu'il cherche à acquérir, ce festival de cinéma qui va vers le public cherche aussi à construire une plateforme profession­nelle qui réunirait les représenta­nts de plusieurs institutio­ns avec les profession­nels du cinéma. Cette synergie est pensée en termes méditerran­éens

et souligne combien il reste à faire pour créer les conditions d'une coopératio­n étroite entre les rives sud et nord et aussi entre les bassins oriental et occidental de la Méditerran­ée.

Les partenaire­s qui sont réunis pour organiser cette première édition de "Manarat" sont d'ailleurs nombreux et leur diversité renseigne sur les objectifs proches et lointains. Les locomotive­s de ce festival sont tunisienne­s et françaises et on compte parmi elles le Centre national du cinéma et de l'image (CNCI), le Centre national du Cinéma ( le CNC français), l'institut français de Tunisie et aussi comme sponsor principal la Banque internatio­nale arabe de Tunisie. Plusieurs autres partenaire­s économique­s et institutio­nnels sont également associés, notamment des centres culturels européens en Tunisie, des ambassades comme celles du Maroc ou du Liban et aussi la Cinémathèq­ue tunisienne. Bien entendu, le ministère tunisien des Affaires culturelle­s compte parmi les soutiens populaire. Des films tunisiens, espagnols, marocains, libanais, égyptiens et français au menu de cette première édition...

essentiels de ce festival qui vient de voir le jour.

"Manarat" est en ce sens l'une des toutes premières initiative­s qui sont prises dans le cadre de la Saison Bleue qui vient d'être lancée en Tunisie et se poursuivra jusqu'au 15 octobre. Tournée vers le littoral, cette manifestat­ion fédère des centaines d'initiative­s en majorité culturelle­s et constitue une authentiqu­e boîte à idées voire un incubateur de nouveaux projets. Cette Saison Bleue réconcilie la Tunisie avec son environnem­ent méditerran­éen et ouvre de belles perspectiv­es d'action, à l'image de ce festival cinématogr­aphique.

Regards sur les "success stories" des producteur­s arabes

Le détail du programme sera connu dans quelques jours. De même, les films participan­ts seront de plusieurs nationalit­és avec des oeuvres du Liban, d'egypte, du Maroc, d'espagne, de

France et de Tunisie. A noter également, une rencontre des producteur­s arabes ayant connu des succès éclatants dans leurs parcours. Le public et les profession­nels pourront ainsi suivre les pas de producteur­s réputés comme Mohamed Hefzy (Egypte), Said Hamich et Lamia Chraibi (Maroc) ou encore Wassim Béji et Nadim Cheikhrouh­a (Tunisie). Cette rencontre aura lieu le 11 juillet prochain à l'agora de la Marsa.

Beau projet que "Manarat" qui remet la Méditerran­ée et le cinéma à l'honneur. La dimension populaire matérialis­ée par la gratuité des projection­s et leur tenue dans l'espace public devrait assurer un socle pluriel à cette manifestat­ion. De plus, le travail de tissage d'une plateforme entre cinéastes méditerran­éens devrait consolider l'horizon profession­nel de cette vigie de lumière qui vient enrichir le paysage de nos manifestat­ions cinématogr­aphiques.

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