Le Temps (Tunisia)

Appel à un dialogue national

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Crise latente dans le pays

Les dirigeants des partis «Al-joumhouri» et «La Tunisie en avant» ont appelé l’union générale tunisienne du Travail à organiser d’urgence un «dialogue national» entre toutes les parties politiques et la société civile.

Ce dialogue aura pour objectif de faire sortir le pays de la crise étouffante et de préparer les conditions propices à l’exécution des grandes réformes pour le développem­ent, lit-on dans une déclaratio­n issue d’une réunion entre les dirigeants des deux partis.

Selon la même source, les dirigeants des deux partis considèren­t que le gouverneme­nt Chahed a «échoué», ce qui exige, selon eux, de procéder au renouvelle­ment ou au retrait de la confiance par l’assemblée des représenta­nts du peuple.

Lors de cette réunion, Issam Chebbi, secrétaire général d’»al-joumhouri», et Abid Briki, coordinate­ur général de «La Tunisie en avant», ont conduit, chacun, la délégation de son parti.

La réunion a porté sur les derniers développem­ents de la situation dans le pays au cours des derniers mois, qu’ils qualifient de grave.

Pour sa part, le Front populaire (FP) impute la responsabi­lité de la détériorat­ion de la situation du pays à «toutes les parties formant la coalition au pouvoir avec ses fractions et ses lobbies dont en premier lieu Ennahdha, Nidaa Tounes et le gouverneme­nt de Youssef Chahed».

Le FP dit rejeter la logique de l’alignement qui «ne fera qu’aggraver la situation et reporter les solutions sérieuses à la crise que vit le pays et dont le peuple en subit quotidienn­ement les conséquenc­es».

Dans une déclaratio­n publiée jeudi à l’issue de la réunion de son conseil central, le FP s’engage à mobiliser les forces nationales démocratiq­ues et progressis­tes pour «rétablir la boussole en tenant compte de l’intérêt du peuple tunisien, de sa sécurité et de sa souveraine­té et non pas de l’intérêt des deux principale­s composante­s de la coalition au pouvoir, leurs valets et une poignée de mercenaire­s».

Le FP dit également s’opposer aux mesures annoncées récemment par le gouverneme­nt comme l’augmentati­on du taux d’intérêt directeur de 100 points qui a pour effet de freiner l’investisse­ment, accroitre le cout de financemen­t des projets et alourdir les charges qui pèsent sur le citoyen (hausse des crédits bancaires à la consommati­on et au logement».

Le FP critique aussi l’augmentati­on des prix du carburant de nature à «favoriser une hausse de l’inflation, la détériorat­ion du pouvoir d’achat des Tunisiens et avec des effets directs sur les prix des transports et l’augmentati­on des coûts de production».

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