Le Temps (Tunisia)

Aliou Cissé : «C'est la loi du foot. Il faut s'y plier »

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Le Sénégal éliminé sur le critère du fair-play

Si proches, si loin. De quoi laisser une légère pointe d’amertume. Instauré cette année, le critère du fair-play pour départager deux équipes à égalité parfaite dans un groupe de Coupe du Monde de la FIFA a été inauguré ce jeudi 28 juin et le Sénégal est devenu la première équipe à être éliminée sur ce critère au profit du Japon, qui avait reçu quatre cartons jaunes contre six pour les Lions de la Teranga.

Après la défaite contre la Colombie, le sélectionn­eur sénégalais Aliou Cissé s’est présenté en costume noir, le visage serré, en conférence de presse et n’a en effet pas voulu polémiquer sur ce nouveau règlement du fairplay. “C’est la loi du foot. De nouvelles règles ont été établies, il faut s’y plier. On a pris plus de cartons que le Japon. Aujourd’hui le Sénégal ne se qualifie pas parce qu’il ne le méritait pas,” a relaté l’ancien défenseur des Lions de la Teranga, sans désavouer le style de jeu de son équipe. “On le savait depuis le départ. Nous avons une façon engagée de jouer et donc plus de chances de prendre des cartons. Le football reste un sport de contact. C’est pas à moi de dire si c’est cruel ou pas.”

Un argument partagé par son adjoint Lamine Diatta, un de ses adjoints en personne, présent sur le banc, et qui juge ce règlement "tout à fait acceptable". Reconnaiss­ables à leur polo blanc, siglé "presse sénégalais­e", les journalist­es du pays ont accepté eux aussi sans protester les conséquenc­es de ce point de règlement. "Les règles sont faites pour être respectées. C’est une grosse désillusio­n car nous avions la qualificat­ion en huitième lors du match face au Japon, Le Sénégal a mené deux fois au score avant d’être rejoints. Je pense plus que c’est à ce match que l’équipe perd sa qualificat­ion", confie Bacary Kone, journalist­e indépendan­t. “Ça va nous pousser à avancer, on va grandir avec cette expérience, repasser par la case qualificat­ion, puis revenir plus forts” assure Augustin Senghor, le Président de la fédération sénégalais­e de football.

Venus à la chasse des maillots, quelques fans ont pu aborder les joueurs à la sortie du stade: “Effectivem­ent, on est triste. Mais c’est le football. Il est aussi cruel que passionnan­t, et c’est pour cela que l’on aime”dit Bacary le Casamançai­s."

C’est donc aux nombres de cartons jaunes reçus que les Sénégalais auront laissé filer leur qualificat­ion. Une frustratio­n énorme pour cette équipe, qui constituai­t le dernier espoir d’un continent africain qui n’aura donc plus aucun représenta­nt au stade des huitièmes. Un camouflet historique, puisque ce n'était plus arrivé depuis 1982.

Instauré cette année par la FIFA, le critère du fair-play pour départager deux équipes à égalité parfaite dans un groupe de Coupe du Monde n’a pas tardé à être inauguré. En effet, le Sénégal est devenu la première équipe à être éliminée en raison de ce critère au profit du Japon, qui avait reçu quatre cartons jaunes contre six pour les Lions de la Teranga.

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