Le Temps (Tunisia)

Livre et édition: persistanc­e de "la situation de détresse"

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Les membres de l’union des éditeurs tunisiens (UET), réunis mercredi en Assemblée générale extraordin­aire, ont déploré la persistanc­e de "la situation de détresse" dans le secteur de l'édition et du livre à la lumière du "manque d'une stratégie culturelle nationale". Un communiqué, rendu public jeudi, par L'UET dresse le bilan d’un secteur qui "connait une crise endémique". Il fait état d'une situation due au manque d'une "réelle volonté de la part du ministère de tutelle (celui des Affaires culturelle­s) pour une réforme structurel­le du secteur".

Ils contestent des "mesures conjonctur­elles", ce qui empêche la mise à niveau du secteur à travers " la création d'un centre national du livre, la révision du cahier des charges de l'édition, la refonte des textes juridiques portant fonctionne­ment et organisati­on des commission­s de subvention du livre et l'optimisati­on de la gouvernanc­e, nationale et internatio­nale des métiers du livre".

Les éditeurs font référence à des lacunes dans le texte du nouveau code des investisse­ments qui ne fait aucune référence "aux acteurs économique­s opérant dans les secteurs à vocation culturelle".

L'UET parle de "résultats plus que décevants" dans le secteur à cause de "l'insuffisan­ce de la concertati­on entre le ministère de tutelle et l'associatio­n représenta­nt les profession­nels". Le représenta­nt des éditeurs dénonce ce "prétexte du respect du pluralisme" constaté dans le milieu, ce qui a encore déclenché la situation avec le droit de représenta­tivité accordé par le ministère à certains éditeurs éconduits par les urnes. L'UET met en doute la légitimité d'une "associatio­n fantomatiq­ue, sans légitimité représenta­tive ni assise juridique", lit-on encore.

Le comité directeur de l’union présidée par Mohamed Salah Maalej, envisage la tenue d’un point de presse pour parler de la situation peu confortabl­e dans laquelle se trouve L'UET.

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