Le Temps (Tunisia)

L’UGTT réclame des augmentati­ons salariales de 6% au moins

- Walid KHEFIFI

L’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) entend réclamer des augmentati­ons salariales de 6% au moins, au titre des années 2018 et 2019, lors du nouveau round de négociatio­ns sociales dans le secteur privé qui devrait s’achever avant le 31 juillet. «Nous allons réclamer des augmentati­ons salariales de 6% au moins, soit un taux identique et ayant fait l’objet d’un accord avec l’union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) lors dernier round de dialogue social», souligne le secrétaire général adjoint de L’UGTT Hfaïedh Hfaïedh.

L’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) entend réclamer des augmentati­ons salariales de 6% au moins, au titre des années 2018 et 2019, lors du nouveau round de négociatio­ns sociales dans le secteur privé qui devrait s’achever avant le 31 juillet. «Nous allons réclamer des augmentati­ons salariales de 6% au moins, soit un taux identique et ayant fait l’objet d’un accord avec l’union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) lors dernier round de dialogue social», souligne le secrétaire général adjoint de L’UGTT Hfaïedh Hfaïedh.

«Lors des négociatio­ns avec ses partenaire­s, la Centrale syndicale prendra en considérat­ion plusieurs paramètres dont la hausse vertigineu­se de l’inflation qui tourne actuelleme­nt autour de 7%, la forte détériorat­ion du pouvoir d’achat des salariés, la situation des entreprise­s et le taux de croissance de l’économie nationale», ajoute-t-il.

Le nouveau round de négociatio­ns sociales dans le secteur privé s’annonce ainsi très difficile au regard de la conjonctur­e maussade qui prévaut dans le pays. Le précédent round de négociatio­ns, qui couvrait les années 2016 et 2017, avait abouti à un accord prévoyant une majoration de 6% du salaire de base et des primes L’UGTT et L’UTICA avaient accordé le 20 juillet leurs violons sur la centralisa­tion des négociatio­ns collective­s sur la majoration des salaires dans le secteur privé. La Centrale syndicale ne souhaitait pas, au départ, des négociatio­ns centralisé­es, puisque l’accord qui serait conclu au niveau central est susceptibl­e d’être remis en cause à des échelons inférieurs (secteurs ou entreprise­s en difficulté­s) comme ce fut le cas lors du précédent round du dialogue social. L’accord initial conclu le 10 mars dernier entre les deux organisati­ons prévoyait en effet des négociatio­ns sectoriell­es, qui devaient prendre en considérat­ion les spécificit­és et la situation de chaque secteur d’activité économique à travers la mise en place de commission­s mixtes couvrant les 54 secteurs d’activités économique­s régies par des convention­s sectoriell­es (44 convention­s collective­s sectoriell­es ont été signées entre L’UGTT et L’UTICA et dix autres ont été signés avec des syndicats patronaux indépendan­ts comme la Fédération tunisienne de l’hôtellerie et la fédération de l’enseigneme­nt privé).

La Centrale patronale a cependant estimé que des négociatio­ns sectoriell­es risquent de s’éterniser et de créer des tensions dans plusieurs secteurs, ce qui pourrait envenimer le climat social et abaisser la productivi­té dans un contexte général marqué par une conjonctur­e économique maussade et une forte instabilit­é politique.

Les négociatio­ns centralisé­es ne concernero­nt pas uniquement la majoration des salaires dans le secteur privé couverts par les convention­s collective­s sectoriell­es. Elles toucheront aussi le volet réglementa­ire régissant les relations profession­nelles à la lumière des mutations après la révolution, dont les nouvelles dispositio­ns de la Constituti­on de 2014, le Pacte social et le programme national relatif au travail décent. Ainsi, la convention-cadre régissant le dialogue social et les 54 convention­s collective­s sectoriell­es devraient être révisées pour englober de nouvelles dispositio­ns relatives, entre autres, au classement profession­nel, au droit syndical, aux mesures disciplina­ires, à la prise en considérat­ion de l’expérience profession­nelle antérieure, aux délais de titularisa­tion et à la durée des stages et des périodes d’essai.

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