ILS ONT DIT:
«L’évolution de l’humanité est faite de cumuls mais aussi de mutations subites et inattendues qui font changer le cours de son histoire.
En plus, il n’est pas toujours indiqué d’attendre qu’une société soit prête à accepter les changements pour les entreprendre. Est-ce que le peuple tunisien était prêt à abolir l’esclavage au 18ème siècle?... Si cela avait été laissé au bon jugement des Zeitouniens, l’esclavage se serait poursuivi jusqu’au milieu du siècle précédant comme c’est le cas en Mauritanie et en Arabie Saoudite. Si Kheïreddine avait écouté l’élite bourgeoise conservatrice, il n’aurait jamais mis en place la première constitution arabe dans l’histoire. Est-ce que le peuple tunisien était prêt pour ça à ce moment-là ? Est-ce que Habib Bourguiba a sondé l’opinion des Tunisiens avant d’abolir la polygamie, de publier le code du statut personnel et de mettre en place le planning familial? Qu’en serait-t-il aujourd’hui s’il avait alors cédé aux réserves des Zeitouniens et qu’il avait attendu que son peuple murisse pour accepter de telles réformes?» Sahbi Ben Fredj (Député Machrouû Tounes)
«Les réserves en médicaments n’excèdent pas les trois mois. Nous restons dans les environs des trois mois, même s’il y a eu une diminution de la réserve du stock de quelques jours. En effet, nous étions à 3 mois et 7 jours au mois de février et là nous sommes à 2 mois et 19 jours. Notre objectif est d’avoir une réserve de 6 mois à l’horizon de 2020. Par ailleurs, le manque de médicaments ne concerne pas, uniquement, la Tunisie, sachant qu’il y a une nette amélioration de la réputation de la pharmacie centrale par rapport aux semaines précédentes.» Imed Hammami (Ministre de la Santé)
«Le Gouvernement est neutre vis à vis du rapport de la Commission des Libertés Individuelles et de l›egalité (Colibe). A signaler aussi que ce rapport a créé une dynamique culturelle semblable à celle vécue par le pays au 19ème siècle, durant la protection française et après l’indépendance. N’oublions pas que ce genre de débat est un passage obligatoire qui permet de s’arrêter sur les problèmes de société et de donner lieu à de nouvelles alternatives. A noter aussi que le ministère de la femme est entrain de collaborer avec les ministères de l’éducation, de la culture et des affaires religieuses ainsi qu’avec des organisations Internationales afin de mettre en place une stratégie de lutte contre l’extrémisme qui verra le jour après une étude épineuse du fléau.» Naziha Laabidi (Ministre des affaires de la famille et de l’enfance)
«C’est une question de principe que d’avoir refusé de porter le foulard lors de la prestation de serment et c’est aussi une position irrévocable. A ceux qui m’ont critiquée pour avoir refusé de porter un torchon sur la tête, je dis que des femmes faisant partie de listes islamistes ont également refusé de le porter. Un serment doit être prêté avec une pure intention et il ne s’agit pas d’un spectacle. Des gens se sont égarés de l’essentiel pour suivre les futilités, le mieux c’est de vous dresser contre ceux qui vous ont spoliés et trahis, qui ont vendu le pays dans des transactions pourries. Qui ont acheté les scélérats et ont sali les nobles et qui vous ont fait miroiter une vie meilleure. Ceux-là qui ont donné du travail à leurs enfants et envoyé les vôtres à la mort, qui ont goûté au miel et vous ont nourri d’amertume…qui ont fait de nous la risée des nations. » Sofia Znati (Conseillère du conseil municipal de Menzel Bourguiba) Ces déclarations ont été accordées à différents médias