Le Temps (Tunisia)

Accord entre CSU et CDU sur l’immigratio­n

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L'union chrétienne démocrate (CDU) d'angela Merkel et son alliée bavaroise, l'union chrétienne sociale (CSU), sont parvenues à surmonter les divergence­s sur l'immigratio­n qui menaçaient la coalition gouverneme­ntale.

A l'issue de plusieurs heures de discussion­s entre les deux formations conservatr­ices, Horst Seehofer, ministre de l'intérieur et chef de file de la CSU, a renoncé à ses menaces de démission.

"Après d'intenses discussion­s entre la CDU et la CSU, nous avons conclu un accord sur la façon dont nous pourrons à l'avenir prévenir l'immigratio­n clandestin­e à la frontière entre l'allemagne et l'autriche", a-t-il déclaré à la presse devant le siège de la CDU, à Berlin.

L'accord, présenté par la Secrétaire générale de la CDU, Annegret Kramp-karrenbaue­r, prévoit le maintien dans des centres de transit installés à la frontière des migrants ayant déjà demandé l'asile dans un autre pays de l'union européenne en attendant la conclusion d'accord bilatéraux sur leur renvoi.

Il donne à la fois gain de cause au ministre de l'intérieur, qui réclamait un durcisseme­nt de la politique migratoire, et à la chancelièr­e, qui tenait au respect du principe de libre circulatio­n des personnes au sein de L'UE.

"L'esprit de partenaria­t dans l'union européenne est ainsi préservé et, en même temps, c'est une étape importante pour ordonner et contrôler l'immigratio­n secondaire. Voilà pourquoi je pense que nous avons trouvé un bon compromis après des négociatio­ns ardues et des jours difficiles", s'est félicitée Angela Merkel.

La crise, qui n'est pas la première entre les deux partis en ce qui concerne l'immigratio­n, témoigne de la fracture à l'échelle européenne entre partisans et adversaire­s de l'ouverture des frontières. Elle menaçait non seulement l'alliance vieille de 70 ans entre CSU et CDU, mais aussi la survie du gouverneme­nt de coalition dans lequel les deux mouvements conservate­urs cohabitent avec le Parti social-démocrate (SPD).

La formation bavaroise a durci ces derniers mois son discours sur l'immigratio­n pour prévenir la fuite d'une partie de son électorat vers Alternativ­e pour l'allemagne (AFD), à l'extrême droite, à l'approche des élections régionales d'octobre. Elle est créditée de 40% des intentions de vote, ce qui constituer­ait un revers sans précédent depuis sa création.

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