Réunion vendredi à Vienne
Les ministres des Affaires étrangères de l'iran et des cinq pays qui continuent de respecter l'accord sur le nucléaire iranien se retrouveront vendredi à Vienne pour envisager les moyens de préserver cet accord après le retrait des Etats-unis, a rapporté hier l'agence de presse iranienne Irna.
"A la réunion, qui aura lieu à la demande de l'iran, les ministres des Affaires étrangères iranien et des cinq puissances mondiales discuteront de mesures proposées par les Européens et de mesures destinées à préserver l'accord, après le retrait illégal des Etats-unis de l'accord sur le nucléaire", écrit Irna. Les cinq puissances auxquelles l'agence fait allusion sont la Chine, la Russie, la France, le Royaume-uni et l'allemagne, signataires en juillet 2015 de l'accord sur le programme nucléaire iranien, qu'avait également signé Washington.
Le président Donald Trump a annoncé début mai que les Etats-unis se retiraient de l'accord, en vertu duquel Téhéran a accepté un encadrement strict de ses activités nucléaires en échange d'une levée de la majeure partie des sanctions internationales. En visite en Suisse, le président iranien, Hassan Rohani, a déclaré mardi que son pays continuerait de respecter l'accord sur le nucléaire aussi longtemps que ses intérêts seraient préservés.
Il a estimé en outre que les Etats-unis ne parviendraient jamais à réduire à zéro les exportations de pétrole de l'iran. Les Etats-unis ont depuis leur retrait de l'accord déclaré qu'ils voulaient inciter les pays à cesser d'importer du pétrole iranien.
"Notre préoccupation est de travailler avec les pays qui importent du pétrole d'iran afin que le plus grand nombre possible d'entre eux ramènent leurs importations de pétrole iranien à zéro d'ici le 4 novembre", a dit fin juin à Reuters un responsable du département d'etat américain.
"Dire que l'iran pourrait devenir le seul producteur de pétrole à ne pas pouvoir exporter son pétrole est faux(...). Les Etats-unis ne pourront jamais amoindrir les revenus pétroliers de l'iran", a dit le président Rohani lors d'une conférence de presse à Berne.