Les «Three Lions » rugissent toujours !
Après une longue traversée de désert et tant d'années de souffrance, l'angleterre se retrouve de nouveau dans le dernier carré de la Coupe du Monde. Emmenés par leur jeune entraineur Gareth Southgate, et alors que personne ne misait sur eux avant le début de la compétition, les Three Lions ont réussi là où des générations beaucoup plus prometteuses ont échoué. Hier et après avoir écarté la Colombie, ils ont pris le dessus sur la Suède en quarts. Et c'est un succès qui ne souffre d'aucune contestation.
Un duel moins équilibré que prévu
On s'attendait à un combat âpre et disputé entre deux équipes au style relativement similaire et au niveau comparable. Finalement, l'angleterre a plutôt parfaitement géré les débats. En ouvrant le score à la demi-heure du jeu par l'intermédiaire de Harry Maguire, elle s'est mise dans les meilleures prédispositions et elle a su en tirer profit. Après le coup de casque victorieux de l'arrière central de Leicester City suite à un corner, les Anglais ont pris l'ascendant dans le jeu et ont plutôt bien contenu leurs opposants, même si leur gardien a eu à se déployer à plusieurs reprises pour préserver sa cage inviolée.
Déjà brillant lors du précédent tour, James Pickford a effectivement répondu présent sur sa ligne, en sortant trois arrêts de grande classe. Il a frustré à deux reprises Marcus Berg (47e et 72e) et aussi signé un sauvetage réflexe devant Viktor Claesson (62e). Avec un dernier rempart aussi efficient, il ne pouvait définitivement rien arriver à l'équipe de Sa Majesté. Et quand, en plus, Dele Alli s'est réveillé pour inscrire son premier but de la compétition, l'identité du vainqueur ne faisait plus l'ombre d'un doute. Décevant lors des premiers matches, le milieu des Spurs a matérialisé sa bonne performance du jour en convertissant de la tête un très bon service de Jesse Lingard (59e).
Les Suédois n'avaient plus de forces pour réagir
La Suède misait sur sa solidité défensive pour pouvoir signer un nouvel exploit dans cette compétition. Ayant manqué à cette tâche, elle s'est retrouvée dans une situation compliquée, dont elle n'a jamais su s'en sortir. Pour espérer revenir dans le match, il lui fallait des armes techniques, dont il ne disposait pas et avec deux buts de retard, la mission est devenue impossible. Et ce ne sont pas les changements opérés par Janne Andersson, qui a curieusement sorti son joueur le plus créatif Emil Forsberg pour faire entrer un défenseur (65e), qui pouvaient faire évoluer cette donne.
Supérieure à son adversaire sans être particulièrement flamboyante, l'angleterre a donc très vite scellé le suspense dans ce match. Sa victoire aurait pu même être encore plus conséquente si Raheem Sterling n'avait pas confirmé son inefficacité actuelle en fin de première période (44e et 45e). Des ratés qui resteront cependant anecdotiques. Contrairement à ce qu'avait été le cas face à la Colombie, les Three Lions se sont offert une fin de match tranquille, s'offrant même luxe de ménager ses cadres (Alli et Henderson remplacés). Car malgré ce parcours exceptionnel et qui redonne la fierté à tout le Royaume, Southgate et ses hommes n'ont aucune envie de s'arrêter là. L'objectif est de ramener la Coupe. Le "It's coming home" n'est désormais plus une utopie, mais un espoir parfaitement légitime.