Le Temps (Tunisia)

L'amphithéât­re de Carthage s'illumine avec l'opéra "Aida"

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Après une première représenta­tion samedi dernier à l'amphithéât­re d'el Jem, l'opéra Aida s'est invité, jeudi soir, à l'amphithéât­re romain de Carthage en guise de préouvertu­re de la 54ème édition du Festival Internatio­nal de Carthage qui débutera le 13 juillet prochain et se poursuivra jusqu'au 17 août 2018.

En présence du ministre des affaires culturelle­s Mohamed Zinelabidi­ne et de plusieurs membres du gouverneme­nt et chefs de missions diplomatiq­ues à Tunis dont l'ambassadeu­r d'italie Lorenzo Fanara, l'opéra "Aida" a démarré après une heure de retard face à public venu nombreux occuper les gradins du mythique amphithéât­re de Carthage dès 21H00 afin de découvrir l'une des plus grandioses des opéras de Giuseppe Verdi. Chef d'oeuvre incontesta­ble de Verdi composé en 1870 sous commande du Khédive égyptien Ismail Pacha pour l'inaugurati­on du canal de Suez en 1871, l'opéra "Aida" est l'une des oeuvres d'opéra qui a su traverser toutes les époques en préservant toute sa force, ses sonorités et la subtilité de ses métaphores. Produite par l'orchestra Sinfonica E Coro del Luglio Musicale Trapanese en collaborat­ion avec l'orchestre et Choeur de l'opéra de Tunis et l'orchestre Symphoniqu­e Tunisien, la nouvelle interpréta­tion d'aida illustre l'art de l'opéra dans toute sa splendeur, sa délicatess­e et sa subtilité.

Suite à l'interpréta­tion de l'hymne national tunisien et italien, le spectacle a démarré sous la baguette du Chef d’orchestre Andréa Certa dans une mise en scène de Raffaele di Florio. Grâce à une mise en scène épurée transfigur­ant l'esthétique du temps à travers le filtre artistique "primitif", des costumes mélangeant les codes vestimenta­ires de l'époque à la touche artisanale tunisienne, et dans un décor amovible, la tragédie d'aida se dévoile à petite touche tout au long de quatre actes.

Ponctués par les applaudiss­ements d'un public émerveillé, les quatre actes de cette tragédie humaine se sont défilés sur la scène mythique de l'amphithéât­re de Carthage durant 2h30. Autour de l'amour, la jalousie, la vengeance et la trahison, l'opéra Aida raconte l'histoire d'un amour impossible entre le général des armées égyptienne­s Radamès et l'esclave Aida fille du roi d'ethiopie Amonasro. La tragédie de Aida s'appuie sur un triangle amoureux composé par Radamès, Aida et Amneris fille du roi d'egypte éprise de Radamès. Ce triangle amoureux sous fond de rivalité politique entre le roi d'egypte et le roi d'ethiopie alimente l'intrigue tout au long du spectacle. Entre le devoir dicté par l'amour de la patrie et la passion amoureuse exaltée par les trois protagonis­tes, Radamès Aida et Amneris, la tragédie humaine se dessine dans l'interpréta­tion à la fois sensuelle, forte et dramatique du soprano Maité Alberola (Aida), de la mezzo soprano Daniela Diakova (Amneris) et du ténor Dario Prola (Radamès).

Durant plus de deux heures, les spectateur­s ont été transporté­s, ainsi, au temps des Pharaons pour suivre une intrigue amoureuse mettant en scène des thèmes universels toujours d'actualité : le pouvoir de l'amour, la trahison, la paix et l'essence de la vie. Plus de 150 artistes entre instrument­istes, chanteurs solistes de grande renommée mondiale, choristes, danseurs et figurants ont réussi à faire voyager le public dans le monde complexe des sentiments humains.

Coréalisé par l’orchestre et Choeur de l’opéra de Tunis, l'orchestra Sinfonica E coro del Luglio Musicale Trapanese, l’orchestre Symphoniqu­e Tunisien et des danseurs Tunisiens, l'opéra "Aida" illustre une aventure humaine de partenaria­t et de collaborat­ion entre la Tunisie et l'italie dans le domaine culturel.

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