Ennahdha… et les autres
Le constat général actuel au niveau politique concerne, actuellement, le fait que le mouvement Ennahdha va faire un raz-de-marée, lors des prochaines élections législatives et présidentielles, si aucun effort n'est fait pour rassembler les forces démocratiques et progressistes, face à cet ogre rampant qui utilise tous les moyens pour que les autres partis qui ont perdu de leur crédibilité se présentent en rang dispersés.
Le constat général actuel au niveau politique concerne, actuellement, le fait que le mouvement Ennahdha va faire un raz-de-marée, lors des prochaines élections législatives et présidentielles, si aucun effort n’est fait pour rassembler les forces démocratiques et progressistes, face à cet ogre rampant qui utilise tous les moyens pour que les autres partis qui ont perdu de leur crédibilité se présentent en rang dispersés
Certains politiciens chevronnés l’ont bien compris, mais, d’autres sur qui on comptait, vraiment, pour sortir le pays de l’ornière, se sont embourbés dans leurs conflits de salonnards, pour des intérêts personnels qu’ils risquent de ne pouvoir atteindre. Les exemples sont multiples, à commencer par Nidaa Tounès où Hafedh Caïd Essebsi et ses partisans ont tout fait pour disloquer le parti et le jeter dans un tourbillon d’où il sera impossible, ou du moins difficile d’en sortir. Cela a donné lieu à la création d’autres partis satellites, Machrou Tounès, la Tunisie d’abord, et j’en passe, qui n’ont pas pu percer sur la scène politique et qui n’existent, aujourd’hui, qu’à travers la présence de certains de leurs responsables sur les plateaux de télévision ou à travers les ondes des radios, afin de créer une polémique dont le pays n’a pas du tout besoin.
Le président de la République, luimême, ne semble pas préoccupé par cette situation et il n’a fait qu’enfoncer le clou de la discorde, surtout en prenant partie pour son fils et en créant un nouveau conflit avec son président du gouvernement qui, de tous temps, a été son bon élève.
Aujourd’hui, la situation est claire, comme l’ont déjà montrées les dernières élections municipales, avec les indépendants en première place et, bien sûr, Ennahdha qui garde son statut.
La gauche et les progressistes, n’arrivent pas, aussi, à s’unir, avec des partis qui naissent comme des champignons, mais qui n’arrivent pas à se positionner, poussant certains à appeler à l’union des forces, afin de mieux faire pour le pays.
C’est le cas, avec le coordinateur général du mouvement "La Tunisie en avant", le syndicaliste et ancien ministre Abid Briki, qui a affirmé dimanche que son parti est prêt à fournir les concessions nécessaires afin de rassembler les forces progressistes. Il a rappelé les efforts déployés par plusieurs dirigeants de l'opposition de gauche que la scène politique a perdus en faveur de la formation d'un grand pôle politique démocratique.
Il a notamment cité Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi, Abderrazak Hammami, Ahmed Braham et Maya Jribi.
S'exprimant lors d'une manifestation à Tunis marquant le premier anniversaire du parti et la clôture de ses rencontres régionales, en prévision de l'organisation de son congrès constitutif fin 2018, Briki a critiqué la détérioration de la situation économique et sociale dans le pays, illustrée par les coupures d'eau dans plusieurs régions, la cherté de la vie, la hausse de l'endettement et du taux d'inflation ainsi que la prolifération de la corruption. Jusqu’à nouvel ordre, le mouvement Ennahdha reste le seul timonier à bord, avec ses structures bien huilées, ses dirigeants disciplinés, malgré certains désaccords entre Colombes et Eperviers. Comment les autres espèrent-ils lui faire face et la contrer, en se présentant en rangs dispersés, sans aucune audience auprès des citoyens ?