Une 3ème édition au top !
C’est une troisième édition bien réussie du Comic Con qui s’est achevée dimanche, après avoir accueilli des centaines de jeunes tunisiens durant trois jours au Parc des expositions du Kram. Mais au fait, c’est quoi le Comic Con ?
«Le Comic Con est un concept présent dans plusieurs pays dans le monde. Il est né dans les années 70, aux Etat Unis. Il s’agit d’une rencontre annuelle entre les amateurs de comics, les bandes dessinées qui a pris, d’année en année, de l’ampleur, englobant également, depuis quelques temps, le cinéma fantastique, les jeux vidéos et les grandes productions de séries TV. C’est devenu, au fur et à mesure des éditions et de son expansion internationale, un rendezvous incontournable de la Pop culture, réunissant de plus en plus de fans de ce genre d’univers merveilleux et imaginaires à travers le monde», explique Mariem Oueslati Ameur, directrice de ce salon. Comme pour chaque édition, une programmation riche a été proposée aux visiteurs, entre expositions, concours de jeux vidéo et autres cosplays, ateliers de dessins, masterclass et sessions de dédicace. Parmi les invités de marque de cette année, William Simpson, le storyboarder de la série au succès planétaire Game of Thrones. Il s’agit de l’artiste qui a conçu et dessiné tout l’univers de la série, y compris les personnages, les abits, les armures, les décors et bien plus encore. Simpson a exposé, pour la première fois dans le monde arabe et en Afrique, les dessins originaux de la série et a également animé une masterclass en plus d’assurer une séance de dédicace qui a connu un vif succès à en juger par la longue file d’attente, chacun attendant son tour avec patience mais aussi beaucoup d’émotion. C’est que pour ces fans des univers fantastiques, essentiellement des jeunes, mettre un visage sur un nom et pouvoir rencontrer l’un des créateurs de la série qu’ils suivent depuis des années, est un événement de taille qui n’a pas manqué de les attirer en foule. Autre invité de Comic Con Tunisie 2018, l’acteur égyptien Khaled Abol Naga qui a joué le rôle du prince Ziadatallah de Kairouan dans la série à gros budget et à gros succès également, Vikings. L’artiste a pu rencontrer ses fans et a animé un panel et une masterclass, afin de parler plus longuement de son expérience dans cette aventure professionnelle qui a donné une autre dimension à sa carrière.
Les visiteurs ont également pu assister à d’autres masterscalss et notamment une portant sur le thème « Comment devenir mangaka?», comprenez auteur de mangas, ces bandes dessinées japonaises dont raffolent jeunes et moins jeunes et qui représentait, en 2017, un marché mondial d›environ 1,3 milliard d›euros. Autre rendez-vous qui a attiré le public du Comic Con, le panel dédié à la série ramadanesque «Jnoun el kayla» qui a certes commencé avec une heure de retard. Le public, conquis d›avance, a ainsi découvert l›envers du décor et d›autres secrets se rapportant à la réalisation, au casting et au tournage de la série diffusée par la Wataneya 1 durant le moins saint.
Dimanche matin, alors que la troisième journée battait son plein, un petit tour au salon permettait de réaliser que les principaux intéressés par un tel événement étaient surtout les jeunes. Certes, il y avait quelques adultes qui rôdaient dans le coin, un air de nostalgie dans le regard mais ils n’étaient pas légion face à un public composé essentiellement de jeunes, âgés pour la plupart d’une quinzaine d’années.
Mariem Oueslati Ameur explique à ce sujet: «Les fans de pop culture sont nombreux en Tunisie et si on n’en entend pas beaucoup parler, c’est qu’ils vivent et évoluent essentiellement sur la sphère digitale. Une grande communauté de fans existe en Tunisie, à l’instar de tous les autres pays. L’intérêt de l’événement Comic Con est qu’il leur offre un espace de partage avec du contenu adapté à leurs passions. Le fait qu’ils rencontrent de visu les artistes à l’origine des jeux, des bandes dessinées et des séries qu’ils aiment permet d’élargir leurs horizons puisque cela peut les inciter à se lancer, eux aussi, dans une carrière professionnelle dans ces domaines artistiques nouveaux. C’est là l’une des ambitions du Salon et nous y travaillons dur chaque année pour leur offrir cette opportunité.»