Ils Ont Dit:
«La Tunisie vit, aujourd’hui, une période cruciale dans son processus de rupture révolutionnaire. Les dangers qui guettent cette rupture paradigmatique sont multiples et peuvent être résumés dans les différents points déjà atteint. Point de rupture institutionnel : illustré par le statu quo actuel et le blocage de l’appareil de l’etat. Le délitement de l’etat se traduit par le remplacement de l’intérêt général par les intérêts corporatistes et personnels, par la perte de l’autorité du politique, censé être la traduction de la volonté du peuple, au profit des lobbies, par le non-respect de la hiérarchie, par la perte de confiance dans l’administration et dans la justice..» Hédi Ben Abbes (Universitaire et homme politique tunisien)
«Nous vivons aujourd’hui une crise politique ainsi qu’une paralysie au niveau de la performance du gouvernement. Le manque d’une vision claire, les tractations politiques et la concentration sur les échéances électorales de 2019 au détriment des soucis actuels du pays se reflèteront négativement sur la conjoncture générale. Cela concernera notamment la situation sécuritaire malgré les multiples réussites dans ce domaine. Les attentats terroristes ne sont pas des opérations isolées mais étudiées et planifiées. Elles ne feront aussi qu’enliser le pays dans une crise encore plus grave d’où la nécessité d’une stratégie sécuritaire globale. Si on maintient le gouvernement actuel, la situation sera encore plus catastrophique.» Sami Tahri (Secrétaire général adjoint de l’union générale tunisienne du travail)
«Suite à l’attaque terroriste de Ghardimaou, j’annonce le gel de mon adhésion à L’ARP. Je ne veux plus vous regarder, et je ne supporte plus être un simple décor pour vos tribunes. Un chef de gouvernement, fruit du hasard, s’attache à son poste par tous les moyens, un ministre de l’intérieur par intérim qui se moque de la volonté des hommes… Tout cela pour des postes pourris. J’annonce le gel de mon adhésion au parlement, en attendant que j’aperçoive une lueur d’espoir, mais je ne vous laisserai pas tranquilles, et je dévoilerai toutes vos manigances au grand jour.» Slah Bargaoui (Député Machrou Tounes)
«Le fait d’associer l’attentat terroriste de Jendouba au limogeage de Lotfi Brahem et à la mutation de certains cadres sécuritaires, fait partie de surenchères politiques qui ne feront que semer la zizanie dans le peuple et décrédibiliser l’institution sécuritaire. Une telle relation de cause à effet n’est aucunement plausible. Il est à signaler aussi que certains médias tombent dans le jeu des terroristes et en font même la promotion en relayant les voix de ceux qui appellent au départ de Youssef Chahed.» Mokhtar Ben Nasr (Président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme)
Ces déclarations ont été accordées à différents médias