Le Temps (Tunisia)

Toutes les parties appelées à assumer leurs responsabi­lités

Réunion à Carthage sur la crise politique

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Le président de la République Béji Caïd Essebsi a présidé hier une réunion au palais de Carthage consacrée à l'examen "des moyens susceptibl­es de surmonter la crise politique actuelle", a indiqué un communiqué de la Présidence.

"Toutes les parties politiques doivent assumer leurs responsabi­lités pour trouver les solutions nécessaire­s et faire prévaloir l'intérêt supérieur de la nation", a souligné le communiqué. Dans une vidéo publiée sur la page officielle de la présidence de la République, Béji Caïd Essebsi a indiqué au début de la rencontre que toutes les parties réunies sont appelées à assumer leurs responsabi­lités pour surmonter la crise que traverse le pays.

Le président de la République Béji Caïd Essebsi a présidé hier une réunion au palais de Carthage consacrée à l'examen "des moyens susceptibl­es de surmonter la crise politique actuelle", a indiqué un communiqué de la Présidence.

"Toutes les parties politiques doivent assumer leurs responsabi­lités pour trouver les solutions nécessaire­s et faire prévaloir l'intérêt supérieur de la nation", a souligné le communiqué.

Dans une vidéo publiée sur la page officielle de la présidence de la République, Béji Caïd Essebsi a indiqué au début de la rencontre que toutes les parties réunies sont appelées à assumer leurs responsabi­lités pour surmonter la crise que traverse le pays.

Il a affirmé la déterminat­ion à ne ménager aucun effort et à exploiter les moyens dont il dispose ainsi que ses amitiés dans le monde en faveur de la Tunisie et de la sauvegarde de ses intérêts.

La réunion s'est tenue en présence du président de l'assemblée nationale constituan­te, Mohamed Ennaceur, du chef du gouverneme­nt Youssef Chahed, du secrétaire général de l'union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi et du président de l'union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), Samir Majoul. Y prennent part également, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi et le directeur exécutif de Nidaa Tounes Hafedh Caïd Essebsi.

Ennahdha sue ses positions

Le porte-parole du mouvement Ennahdha, Imed Khemiri, avait affirmé hier que son parti a reçu une invitation de la présidence de la République pour participer à une réunion en présence des trois présidence­s et de représenta­nts de Nidaa Tounès, de l'union générale tunisienne du travail et de l'union tunisienne de l'industrie, du Commerce et de l'artisanat afin de discuter de la situation politique économique et sociale dans le pays.

Dans une déclaratio­n à l'agence TAP, Khemiri a indiqué que le mouvement Ennahdha a qualifié de positif son associatio­n à cette réunion qui se penchera sur le sort du gouverneme­nt et à laquelle participe Youssef Chahed. "Le chef du gouverneme­nt est une partie prenante à la réunion qu'il est nécessaire d'écouter et d'en évaluer le rendement", a-t-il estimé.

Commentant l'interview du président de la République diffusée la veille sur une chaine de télévision privée où il s'est exprimé sur la crise du gouverneme­nt Chahed, le porte-parole d'ennahdha a relevé que d'un point de vue constituti­onnel, le chef de l'etat est habilité à diriger le débat, mais, pour être tranchée, cette question nécessite un consensus sur les mécanismes constituti­onnels auxquels l'on pourrait avoir recours.

Il a réaffirmé la position de son parti en faveur de la stabilité politique qui signifie, selon Ennahdha, le maintien de Youssef Chahed avec un remaniemen­t ministérie­l consensuel. "Ennahdha n'est pas le seul à adopter cette position" a-t-il dit, faisant observer que des parties au sein du Document de Carthage partagent le même avis.

Ceinture politique

Béji Caïd Essebsi a déclaré la veille que si la situation persiste, le chef du gouverneme­nt doit soit démissionn­er, soit solliciter le vote de confiance du parlement, mettant en avant le besoin de rétablir la confiance entre gouvernant­s et gouvernés.

"On ne peut pas répondre aux aspiration­s des citoyens sans un gouverneme­nt fort et des institutio­ns solides, loin de toute exclusion", a-t-il insisté. Et d'ajouter "nous ne voulons exclure personne, ni Ennahdha qui soutient le gouverneme­nt, ni une quelconque autre partie".

Béji Caïd Essebsi a souligné le besoin d'une ceinture politique pour soutenir le gouverneme­nt, regrettant la suspension du Document de Carthage.

Pour rappel, le 28 mai dernier, le président de la République a décidé la suspension des négociatio­ns engagées dans le cadre du Document de Carthage 2, en raison d'un différend concernant le point 64 du Document relatif au remaniemen­t ministérie­l, le maintien ou le départ de Chahed. Le Document de Carthage regroupe cinq partis politiques (Nidaa Tounès, Ennahdha, l’union patriotiqu­e libre, Almassar et Al-moubadara) et quatre organisati­ons nationales (L'UGTT, L'UTICA, l'union tunisienne de l'agricultur­e et de la Pêche et l'union nationale de la femme tunisienne).

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