La formation professionnelle, il suffit d'y croire!
Le coup d'envoi de la deuxième édition du forum Africain pour l'enseignement Supérieur et la formation professionnelle «TAEF 2018» a été donné, hier en présence de plusieurs invités. Cette édition ambitionne de mettre en place des stratégies de l'internationalisation du savoir-faire tunisien en matière d'enseignement supérieur et de formation professionnelletout en s'attachant à développer et consolider la réciprocité de confiance entre la Tunisie et les pays subsahariens dans les domaines de l'enseignement supérieur et la formation professionnelle. L'événement permet aussi d'accroître et de renforcer les échanges entre les universités et les centres de formation africains ainsi que les échanges d'universitaires, chercheurs et stagiaires entre les pays africains.
2ème édition de «Tunisian African Empowerment Forum»
Les jeunes doivent percevoir la formation professionnelle comme une opportunité de travail
Le ministre a affirmé qu’en Tunisie, la formation professionnelle est, de nos jours, synonyme d’emploi et d’employablité. Tout en précisant que « Son adéquation au marché du travail permet l’insertion professionnelle de 60 à 70% des diplômés et ce dès la première année. Les mentalités des jeunes, ainsi que leurs familles doivent changer et voir en la formation professionnelle une opprtunité de travail à l’échelle individuelle et de progrès à l’échelle nationale ».
Concerant l’infrastructure de la formation professionnelle en Tunisie, le ministre a révélé que le pays compte 200 centres publics de formation professionnelle. L’effectif total de l’agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP) est de 8000 agents dont 3000 ingénieurs et techniciens et 4000 cadres pédagogiques, formateurs et conseillers d’apprentissage, qui assurent la formation initiale de 70.000 apprenants avec un flux annuel de plus de 20.000 diplômés.
La stratégie actuelle est de valoriser et de déscolariser la formation professionnelle
M. Abderrahmane a indiqué que L’ATFP assure des formations à 500 jeunes des pays africains qui sont répartis dans nos centres de formation publics. « Nous n’avons jamais refusé aucune demande émanant nos amis des pays africains. Nous servons 12 secteurs économiques. Notre startégie au sein du ministère c’est, tout d’abord, valoriser la formation profesionnelle et puis, de la déscolariser. C’est un enjeu fondamental. La formation professionnelle est un ensemble de qualifications professionnelles qui répond directement au besoin du marché de travail. C’est pour ça aussi, nous disons que la formation professionnelle est égale à l’emploi », a-t-il souligné.
Par la même occasion, le ministre a déclaré que la mise à niveau de la formation professionnelle est un axe stratégique à travers la création d’autres spécialités qui correspond à nos besoins des métiers et des compétences ainsi que l’augmentation de la capacité d’accueil de 25000 apprenants. « Nous avons décidé également dans ce sens, la création d’un office des jeunes de la formation professionnelle, qui représente l’un des projets phares de la volorisation de la formation professionnelle. Parmi les objectifs du ministère aussi figure l’augmentation du nombre d’apprentis subsahariens dans les centres de formation professionnelle et l’amélioration de leurs conditions d’hébergement.
Création d’une Agence d’accueil des étudiants africains
D’autre part, Slim Khalbous, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a annoncé lors de son allocution, la création d’une Agence d’accueil des étudiants africains dont l’objectif est d’améliorer les conditions d’accueil et d’intégration des étudiants subsahariens en Tunisie.
Khouloud AMRAOUI