Des citoyens excédés s’insurgent
Le Temps - Les interruptions de l’approvisionnement en eau se multiplient, en cette période de chaleur intense et, même, de canicule, au grand dam des citoyens de plusieurs régions qui ne savent plus à quel saint se vouer et qui doivent souvent s’insurger contre le fait-accompli dans ce domaine et la nonchalance dans la réalisation des travaux de réparation.
Des habitants des localités de Hekama, Ayayta, Oued Béja et Kesasba dans le gouvernorat de Mahdia ont bloqué les routes, lundi, en brûlant des pneus pour protester contre la coupure de l’eau potable dans leurs localités.
Les protestataires ont qualifié leurs conditions de vie de «misérables» après plus d’une semaine de coupure de l’eau, ce qui les obligent à parcourir plusieurs kilomètres ou puiser dans des puits «insalubres» pour s’approvisionner en eau.
«Nous ne pouvons résister plus longtemps à cette situation en l’absence d’un élément vital comme l’eau en cette période de très forte chaleur qui a causé la mort de notre cheptel et entrainé la maladie de nos enfants», ont-ils souligné au correspondant de l’agence TAP.
Ils ont rejeté les justifications invoquées par les responsables régionaux pour expliquer la pénurie d’eau et menacé de poursuivre les protestations sur les routes malgré la forte chaleur.
De son côté, la section régionale de la Ligue de défense des droits de l’homme à Mahdia a fustigé dans un communiqué publié lundi «la marginalisation» des zones touchées par la coupure d’eau et a réclamé aux autorités responsables d’agir en urgence pour trouver une solution à cette pénurie.
La circulation a été rétablie, hier, sur la route nationale entre Mahdia et El Jem, au niveau de la localité d’el Ksasba, après ces manifestations de colère des habitants. Les autorités ont dû intervenir, comme chaque fois, pour rétablir la circulation, promettant une reprise normale de la distribution de l’eau.
Les protestataires menacent de reprendre leur mouvement si le débit de l’eau ne retrouve pas son rythme régulier.
Dans un communiqué rendu public, la Ligue tunisienne des droits de l’homme, section de Mahdia, dénonce cette situation d’»exclusion» et demande aux autorités de trouver une solution urgente à ce problème.
Les protestataires décrivent, quant à eux, leurs conditions de «déplorables» à cause des coupures fréquentes de l’eau, durant plusieurs jours, ce qui les oblige à parcourir de longues distances pour puiser de l’eau dans des puits insalubres.