Des moyens insuffisants, mais… des ambitions
La 8ème réunion du comité de pilotage du Programme d’appui à la Réforme de la Justice (PARJ) tenue vendredi sous la présidence du ministre de la Justice, Ghazi Jribi a été consacrée à l'examen de l'état d'avancement des programmes réalisés et des stratégies à mettre en oeuvre pour l'avenir. La réunion a permis également de passer en revue les principaux défis à relever à la lumière des plans d'action des départements ministériels et des moyens disponibles. Selon un communiqué du ministère de la Justice, les membres du comité de pilotage ont souligné l'importance du projet d'élargissement de la prison civile de Messadine inaugurée en mai dernier et son rôle dans la réduction de l'encombrement des prisons tunisiennes et l'amélioration des conditions d'incarcération.
La réunion a été également l'occasion de passer en revue les projets d'infrastructure de base dans les tribunaux et les prisons à l'instar du tribunal de première instance de Sfax 2, le tribunal de première instance de Gabès et le tribunal de première instance de Nabeul outre le nouveau siège du tribunal de première instance de Tunis et d'autres projets intéressant les établissements pénitentiaires. Il s'agit notamment de l'élargissement de la prison d'el Houareb et de la Manouba ainsi que le réaménagement de l'ecole nationale des prisons et de la rééducation et du centre de Bouchoucha.
Au volet de la modernisation du système informatique, la réunion a évoqué les difficultés techniques et financières qui se posent et les moyens d'y remédier. Pour ce qui de la justice transitionnelle, la réunion a passé en revue les réalisations accomplies dont notamment la création de 13 chambres spécialisées dans ce domaine avec le soutien du PARJ, notant le démarrage de plusieurs procès dans ces juridictions.
L'union européenne soutient les réformes engagées dans le secteur de la justice à hauteur de 40 millions d'euros accordés sous forme de don. Une enveloppe supplémentaire est prévue à titre de soutien au budget de l'etat pour le secteur judiciaire d'un montant de 60 millions d'euros pour la période allant jusqu'à 2024, indique la même source.