Le spectre d'une nouvelle guerre plane
Samedi dernier, la confrontation entre groupes armés palestiniens de la bande de Gaza et armée israélienne a été la plus importante depuis la fin du dernier conflit ayant opposé les deux parties en août 2014. L’armée israélienne dit avoir bombardé 40 cibles dans la bande de Gaza et compté près de 200 roquettes et obus de mortier tirés vers le territoire israélien depuis l’enclave palestinienne. Depuis samedi, un calme précaire est revenu autour de l’enclave palestinienne mais la tension reste très vive.
La veille avait été marquée par la plus importante confrontation entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens depuis la fin du dernier conflit en août 2014. « Il a fallu les efforts de chacun pour faire en sorte que nous nous éloignions de cette confrontation. Une confrontation que personne ne veut, dont personne n’a besoin et une confrontation dont tout le monde sortira perdant », a poursuivi le diplomate.
« Coup sévère »
Entre la nuit de vendredi à samedi et la suivante, ce sont près de 200 roquettes et obus de mortier qui ont été tirés depuis la bande de Gaza, selon l’armée israélienne qui, elle, a bombardé 40 cibles dans l’enclave palestinienne : une intensité de frappes qui a permis, selon Benyamin Netanyahu, de « porter le coup le plus sévère au Hamas depuis la fin de l’opération Bordure protectrice », la guerre de 2014.
« J’espère qu’ils ont compris le message. Si ce n’est pas le cas, ils le comprendront plus tard », a déclaré le chef du gouvernement israélien en ouverture du Conseil des Un palestinien devant un immeuble en ruines à Gaza ministres dimanche, démentant les annonces faites par les groupes armés palestiniens qu’un accord pour une cessation des hostilités avait été conclu : « J’entends dire qu’israël a accepté un cessez-le-feu qui permettrait la poursuite du terrorisme par les cerfsvolants et ballons incendiaires. Ce n’est pas vrai. Nous ne sommes pas prêts à accepter quelque attaque contre nous que ce soit et nous répondrons de manière appropriée. »
A l’origine de ce regain de tension : la Marche du retour entamée le 30 mars. Ce mouvement de protestation vise à réclamer le droit pour les réfugiés palestiniens ayant fui leur domicile à la création d’israël en 1948 de regagner les terres dont ils revendiquent la propriété mais surtout la fin du blocus imposé à la bande de Gaza.
Le bilan des manifestations hebdomadaires est lourd : plus de 100 morts et 6 000 blessés. Mais ce qui risque de plonger les deux parties dans un conflit de plus est l’apparition d’une nouvelle tactique palestinienne au cours de cette marche : l’envoi vers le territoire israélien de cerfs-volants, ballons et même préservatifs gonflés à l’hélium, auxquels sont attachés des cocktails Molotov.