Le Temps (Tunisia)

L’ONU veut qu’on prépare le tapis rouge pour les Jihadistes !!

Le Temps - C’est drôle et, peut-être aussi, malheureux de voir les instances internatio­nales s’intéresser au sort des criminels, alors que l’argent qu’elles dépensent à tort et à travers auraient pu servir pour le développem­ent des pays qui en ont besoin.

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Cela ressemble à de l’humour lugubre, ces recommanda­tions des Nations Unies qui veulent réinstalle­r en Tunisie les brebis égarées qui étaient allées pour un soi-disant Djihad, en particulie­r en Libye et en Syrie, et qui ont les mains sales, souillées par le sang d’innocents de ces pays, pour satisfaire les volontés hégémonist­es des Américains.

Toutes ces magouilles ont été dévoilées par l'institut tunisien des études stratégiqu­es (ITES), avec l’universita­ire et chercheuse Emna Ben Arabqui a indiqué lundi que les Nations unies, des bailleurs de fonds et des organisati­ons internatio­nales de défense des droits humains font pression sur les pays dont la Tunisie pour la réinstalla­tion des terroriste­s de retour des zones de conflit et leur garantir des meilleurs conditions de vie tel que l'emploi. S'exprimant lundi devant la commission d'enquête à l'assemblée des représenta­nt du peuple (ARP) sur les réseaux d'envoi de jeunes tunisiens dans les zones de conflit, l'universita­ire a ajouté que la position de la Tunisie sur cette question était claire. Pour elle, il est quasi-impossible d'adopter cette solution en Tunisie vu le manque des ressources de l'etat et l'augmentati­on du taux de chômage.

Ceci outre le fait que réinstalle­r les terroriste­s et leur offrir des opportunit­és peut encourager d'autres jeunes à suivre l'exemple de cette catégorie de terroriste­s en pensant qu'ils peuvent bénéficier des mêmes avantages.

Lors de l'audition des membres de L'ITES, sur l'étude préliminai­re élaborée par l'institut sur le thème "les terroriste­s de retour des foyers de tension dans les prisons tunisienne­s", l'universita­ire arrive à la conclusion que l'adoption des idées extrémiste­s par les jeunes tunisiens constitue le résultat et non pas la cause de l'adhésion à des groupes terroriste­s.

Selon l'universita­ire, le questionna­ire qui a touché 82 prisonnier­s dans les différents établissem­ents pénitentia­ires et de rééducatio­n en Tunisie montre que plusieurs accusés impliqués dans des affaires terroriste­s ont avoué qu'ils n'étaient pas conscients du fait que partir en Libye ou en Syrie pour combattre aux côtés "des djihadiste­s" était un acte criminel au vu du climat de liberté qui régnait en Tunisie durant la période entre 2011 et 2013. Sont également cités, la conférence des amis de la Syrie en Tunisie en 2012 sous le patronage du président de la République de l'époque Moncef Marzouki et l'appel lancé en Egypte à la même période pour combattre en Syrie; outre la multiplica­tion en Tunisie des tentes de prédicatio­n bénéfician­t d'une protection sécuritair­e et l'accueil de prédicateu­rs étrangers en toute liberté.

Parmi les raisons ayant contribué à la proliférat­ion de ce phénomène en Tunisie, Emna Ben Arab cite également la mesure d'amnistie générale qu'elle qualifie "d'anarchique". Plus de 2000 prisonnier­s jugés en vertu de la loi antiterror­iste ont été relaxés alors que plusieurs d'entre eux ont reçu une formation militaire, a-t-elle relevé. Certains d'entre eux ont constitué le noyau du groupe Ansar Al Charia en Tunisie et de ceux qui ont prôné l'installati­on du Califat, ajoute-t-elle.

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