Le Temps (Tunisia)

Refus d’accepter le pouvoir actuel

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Il ressort des parties qui ont choisi de ne pas voter la confiance pour le nouveau ministre que cette prise de position, ne concerne pas le ministre lui-même, mais que c’est un vote-sanction contre le pouvoir actuel. Le cas de Nidaa Tounès est bien spécifique, parce que leur « non » concerne, principale­ment, Youssef Chahed.

Le député Ghazi Chaouachi (Bloc démocrate) a déclaré, hier, à l’agence TAP, avant la plénière consacrée au vote de confiance au nouveau ministre de l’intérieur, que son groupe votera contre la confiance.

"Nous allons soit voter contre la confiance, soit s’abstenir de prendre part à l’opération de vote", a-t-il précisé.

"Il ne s’agit pas, pour nous, de fuir nos responsabi­lités, mais plutôt d'exprimer notre refus d'accepter le pouvoir actuel et la coalition au pouvoir avec laquelle nous ne partageons ni les mêmes visions, ni les mêmes programmes", a-t-il expliqué.

Selon Ghazi Chaouachi, le bloc démocrate n’est pas concerné par "les conflits qui rongent ce système" et qui, a-t-il dit, tournent autour des fonctions et des postes de pouvoir.

Le bloc démocrate compte douze membres.

De son côté, le député du bloc parlementa­ire du Front populaire, Mourad Hmaidi, a indiqué, samedi, que son groupe votera contre la confiance à Hichem Fourati.

"Voter la confiance au nouveau ministre signifie renouveler la confiance au gouverneme­nt de Youssef Chahed. Chose que nous refusons catégoriqu­ement", a-t-il dit dans une déclaratio­n à l’agence TAP.

Nous ne sommes pas contre Hichem Fourati, a-t-il expliqué, mais contre les orientatio­ns et les choix du chef du gouverneme­nt qui désire "retenir en otage le pays", a-t-il dit, réaffirman­t leur attachemen­t au "départ de Youssef Chahed".

Le bloc du Front populaire compte quinze députés.

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