Indicateurs en hausse?
Lorsque l’on touche le fond, l’on ne peut que remonter… ou couler. On a trop tendance à l’oublier. Mais, comme l’espoir, en dents de scie, sous nos douces latitudes, le baromètre des indicateurs économiques, intra-muros, a tendance à jouer les vasescommunicants avec l’humeur générale des citoyens, en agissant comme un sismographe sensible au moindre tremblement.
Il vacille ? Nous voilà à ramasser à la petite cuillère. Et c’est l’optimisme en berne pour un bon bout de temps. Il affiche un semblant d’embellie ? Le moral des troupes s’emballe et pour un peu, il toucherait le « nirvana » des doigts. En les croisant bien sûr ! Histoire de conjurer le sort.
Omar Béhi serait-il dans ses dispositions-là, lorsqu’il a déclaré qu’il y aurait une amélioration de certains indicateurs, qui seraient à la croissance ce qu’est l’eau de pluie à une terre aride ? Le ministre du Commerce qui récuse les accusations de mauvaise foi, émises, par tous ceux qui, à raison, préfèrent en douter jusqu’à preuve du contraire, vu la (très) difficile conjoncture ; et demeurent pensifs devant un alignement de chiffres qui ne se traduisent pas encore sur le terrain, en une remontée de pente qui serait suffisamment conséquente pour inverser la donne et l’infléchir dans le bons sens, semble persister pourtant dans l’idée que la sortie du tunnel, sil elle n’est pas imminente, est pourtant à portée de regard. Ce qui est déjà un miracle en soi vu que l’on revient de loin. Et qu’il y a du chemin à faire, cela il ne faut pas le nier, qu’il faut s’empresser de déblayer davantage pour atteindre les buts escomptés. Economiquement parlant, cela veut dire émerger de la zone rouge pour une sortie au vert qui serait pérenne. Et non plus en dents de scie ?
Lorsque l’espoir s’amenuise, à fortiori, il est plus facile de croire aux miracles qu’aux temps d’abondance où toute stratégie, normalement calculée, savamment orchestrée, ne peut qu’aboutir. Et payer de retour. Nous en sommes là aujourd’hui, ne boudons pas ce bonheur, fut-il factice, de pouvoir encore espérer. Et n’insultons pas l’avenir : il pourrait nous surprendre. Que demande le peuple ? Des résultats. Le miroir aux alouettes est ébréché, il faut qu’il aille à la casse…