Le ras-le-bol face aux suceurs du sang des estivants
Le chômage est un fait avéré, dans le pays, avec des taux alarmants de sans-emploi qui n'ont pas de quoi vivre, même. Mais de là à ce que ces jeunes tunisiens deviennent des barbouzes entre les mains de spéculateurs, il y a un pas à ne pas franchir, parce que le domaine maritime est un bien public et que personne n'a le droit d'empêcher les estivants de s'installer là où ils veulent et comme bon leur semble, tant que cela se déroule conformément à la loi.
Le chômage est un fait avéré, dans le pays, avec des taux alarmants de sans-emploi qui n’ont pas de quoi vivre, même. Mais de là à ce que ces jeunes tunisiens deviennent des barbouzes entre les mains de spéculateurs, il y a un pas à ne pas franchir, parce que le domaine maritime est un bien public et que personne n’a le droit d’empêcher les estivants de s’installer là où ils veulent et comme bon leur semble, tant que cela se déroule conformément à la loi.
Cet été le phénomène de l’occupation des plages par des loueurs de parasols a pris une grande ampleur que plus aucun mètre de ces plages n’est à la disposition du public, dans plusieurs zones côtières du pays.
Cela a commencé à la Goulette, lieu le plus proche de la capitale et plage de prédilection pour les classes moyennes et même les pauvres qui n’ont qu’à prendre le TGM, le métro Tunis- la
Goulette-la Marsa, pour profiter d’une baignade à moindre coût.
Mais, certains énergumènes voient les choses d’une autre manière et ont délimité leurs territoires, pour s’y installer, imposer la location de parasols et de chaises aux estivants, parfois à des tarifs faramineux, et vendre des sandwiches inconsommables, à des prix qui dépassent les moyens des habitués.
Ils agissaient, depuis la fin du mois de Ramadhan, en toute impunité et sans, même, payer des droits à la municipalité de la ville, en s’imposant comme maîtres des lieux incontestés et en toute impunité.
Il a fallu une intervention vigoureuse des autorités locales, pour mettre fin à ces pratiques à l’allure de banditisme, mais, chaque fois que la vigilance baisse, ces énergumènes reviennent à la charge, pour leur triste métier, tellement il est lucratif.
Ce phénomène a fait tache d’huile, pratiquement, sur l’ensemble des plages du pays, avec, en plus des parkings sauvages, à des tarifs exorbitants, comme c’est le cas, sur les plages du gouvernorat de Bizerte, notamment sur les plages de
Rafraf, de Ras Jebel, de Sidi El Mekki, des lieux très prisés par les vacanciers.
Des estivants et des habitants de Ghar El Melh
(gouvernorat de Bizerte) se sont plaints de l’occupation abusive du domaine maritime par des plagistes
Le domaine maritime est un bien public
qui leur imposent des tarifs exorbitants, notamment, pour la location de parasols, selon des témoignages recueillis sur place par l'agence TAP. Ils ont appelé les autorités régionales à intervenir pour mettre fin à ce fléau.
En visite, samedi, à Ghar El Melh, accompagné du directeur général des frontières à la Garde nationale, Saberkhelifi, le gouverneur de Bizerte, Mohamed Gouider, a souligné la détermination à appliquer la loi contre tous contrevenants. Il a insisté sur la volonté de promouvoir l’investissement dans le tourisme, tout en veillant à l’intégrité du domaine public.
Sur d’autres plages, en plus de ce phénomène, il faut ajouter, aussi, celui des restaurants et des hôtels qui occupent des terrains plus qu’il ne leur est accordé et, à ce niveau, il faut compter, aussi, avec les barbouzes qui bombent leur torse, en vous intimant l’ordre de déguerpir ou, s’ils font preuve d’un peu de gentillesse, de ne pas installer votre parasol personnel devant leur enceinte, ce qui ne doit être permis d’aucune manière. Le domaine maritime appartient à la communauté nationale et personne n’a le droit de s’y accaparer, même un mètre carré, et les municipalités n’ont le droit de louer que des petits espaces pour installer des kiosques pour la vente de boissons et de sandwiches.
Il faut donc que le législateur et le pouvoir exécutif interviennent pour mettre fin à ce pratiques hors-la-loi et à ces commerces de toutes sortes sur les plages, parce que les estivants concernés ont ras-le-bol de ces suceurs du sang, surtout que leur budget de vacances est très restreint, par ces temps de crise et qu’ils ont le droit, aussi, de profiter de l’été et de la mer.