Les promesses du ministre de l’intérieur
Le Temps -Le nouveau ministre de l’intérieur, Hicham Fourati, a affirmé qu’il s’emploiera à préserver la sécurité publique et lutter contre le crime, notamment le terrorisme qualifié de «plus grand défi» de son département.
Dans une déclaration à la presse samedi soir après avoir obtenu le vote de confiance des députés avec 148 voix, Fourati a souligné qu’il a accepté cette responsabilité à la tête du département de l’intérieur «malgré la sensibilité de la conjoncture». Il a réaffirmé qu’il n’a «aucune appartenance politique, un message bien clair qui va m’aider à maintenir l’institution sécuritaire à l’écart des tiraillements politiques».
Il a indiqué qu’il poursuivra les réformes lancées au sein de son département, notamment les nouvelles technologies, telles le passeport biométriques et l’installation des caméras de surveillance, promettant d’assurer l’encadrement des agents et cadres de la sécurité et de porter tout l’intérêt aux familles des martyrs.
Hichem Fourati qui succède à Lotfi Brahem travaille depuis 20 ans au département de l’intérieur. Avant sa désignation à la tête de ce département il occupait le poste de chef de cabinet du ministre de l’intérieur après avoir été affecté au ministère en 1996 en tant que conseiller aux services publics. Il est détenteur d’une licence en droit privé et d’un diplôme de hautes études de l’ecole Nationale d’administration obtenu en 1996.
Pourtant, durant les débats, les avis des groupes parlementaires étaient partagés et chacun y est allé de ses élucubrations, loin de toute bienséance et de civisme, comme nous y étions habitués, avec, ce qui est risible, des députés de mêmes groupes dont les avis sont diamétralement opposés.
L’intervention de Fayçal Tebbini (hors groupe) a été le clou de la soirée. Il a jugéque le vote pour combler un poste vacant au ministère de l’intérieur n’est pas approprié dès lors que «la vacance touche l’ensemble du gouvernement». S’adressant à Youssef Chahed il a prévenu : «Si tu ne remportes pas aujourd’hui le vote de confiance, il va falloir que tu démissionnes et je demanderai au gouvernement de partir». Les préjugés ne servent à rien, parce que tout le monde doit faire preuve de pondération, surtout que le pays ne mérite pas tant d’errements et, surtout, d’inconscience.