Le Temps (Tunisia)

Oussama Rahabani et Hiba Tawaji

- Hechmi KHALLADI

Le public de Carthage a eu rendez-vous ce dimanche 29 juillet avec la star libanaise et son grand compositeu­r et producteur Oussama Rahabani qui dirigeait ce soir une troupe musicale occidental­e, faite de joueurs de guitare, de trompette, de clarinette, d’un organiste, de batteurs avec quatre choristes. Oussama, quant à lui, il jouait du piano. Avant l’entrée en scène de la chanteuse Hiba, la troupe nous a proposé un prélude musical, pareil à un morceau de jazz où les musiciens ont exécuté chacun un solo de leurs instrument­s respectifs.

Hiba Tawaji apparut sur scène vêtue en blanc, tel un ange, d’une robe longue, à dos nu et à deux fentes et entama la soirée avec un tube extrait de son nouvel album. Après quoi, elle s’adressa au public exprimant sa grande joie de retrouver pour la première fois le public tunisien : « J’ai toujours rêvé de rencontrer le public tunisien, annonça la chanteuse, et voilà que mon rêve est réalisé! J’espère que ce sera un début pour d’autres concerts. » Hiba Tawaji est devenue depuis quelques années une star incontesté­e au Liban, au Moyen-orient et dans les pays francophon­es, sachant qu’elle chante en plusieurs langues. Sa renommée remonte essentiell­ement à la date de son apparition dans «The Voice France» où elle interpréta la chanson « Les moulins de mon coeur » et lors de son rôle d’esmeralda dans la pièce musicale « Notre Dame de Paris qu’elle joua en 2016. Ce soir, elle a subjugué le public tunisien de sa voix douce, haute et profonde, un public qui semble bien connaitre l’artiste puisqu’il la suivait depuis des années à travers les réseaux sociaux, si bien qu’il connaissai­t par coeur toutes les chansons qu’elle avait interprété­es ce soir. Elle présenta un bouquet de ses propres chansons, comme «Wahdi Lihali», «Holm», «Ya Habibi», «Khalass» et enchaina avec une chanson d’un feuilleton intitulé «Firak» et une chanson française de la pièce « Notre Dame de Paris ». La chanteuse a aussi interprété une chanson qu’elle a dédiée à la femme arabe. Puis elle proposa une chanson de Fayrouz «Ya Saher Ellayali» que le public a reprise en choeur. Oussama Rahabani prit le micro pour s’adresser au public tunisien en ces termes: «Tunisiens, vous êtes formidable­s, peuple de Carthage, ville historique d’hannibal et d’asdrubal. Vous êtes ce soir avec la star Hiba Tawaji, la voix exceptionn­elle, une artiste cultivée, charismati­que et passionnée qui sait transmettr­e facilement ses sentiments et ses émotions au public et surtout s’entendre merveilleu­sement avec l’orchestre…» Enfin, Hiba reprit avec un ensemble d’autres chansons et finit par entonner une chanson tunisienne, au grand bonheur du public, celle de Saliha: «Ah Y a Khlila».

Bref, ce fut un concert impression­nant, peu commun par rapport aux concerts orientaux qui passent chaque année à Carthage ; un concert où il y a un mélange de musique classique, orientale, funk, pop et jazz, qui allait merveilleu­sement avec les goûts de la jeunesse.

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