Le Temps (Tunisia)

Un attachemen­t inconditio­nnel à la musique arabe

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Le spectacle musical donné le 27 juillet par la chanteuse américaine Aliya au Centre des musiques arabes et méditerran­éennes (CMAM) au Palais Ennejma Ezzahra, à Sidi Bou Saïd, était une belle surprise et une découverte pour le public qui s’y était rendu en grand nombre. Ce spectacle-événement était organisé par l’ambassade des Etats Unis d’amérique en Tunisie, en collaborat­ion avec le ministère des affaires culturelle­s. L’ambassadeu­r des USA, son Excellence Daniel H. Rubinstein a rehaussé de sa présence ce concert.

La particular­ité d’aliya est qu’elle chante principale­ment en arabe en jouant au luth. Et ce soirlà, un sextet tunisien l’accompagna­it. Cette artiste ne chante pas « comme ça » en amatrice de la musique arabe. Elle va beaucoup plus loin ayant appris la musique arabe et le «Oûd» en suivant une formation académique. Elle compose des musiques instrument­ales et reprend à sa manière des chansons du répertoire de la musique arabe ancienne et nouvelle. Elle s’y régale en y prenant plaisir et en y alliant le Jazz qui va de pair avec les improvisat­ions qu’offre la musique arabe. Le rock, la Soul et la pop n’y sont pas en reste. Le travail d’aliya s’inscrit dans le cadre de son projet: «Aliya Cycon Project» où elle effectue de nouvelles versions de chansons arabes célèbres dans une « New vision » de la musique arabe. Les spectateur­s présents étaient plus que ravis et le courant était passé dès les premières minutes du concert. Aliya séjourne actuelleme­nt en Tunisie et depuis quelques mois. Elle a dialogué avec le public d’ennejma Ezzahra dans le dialecte tunisien et chanté «Taht El yasmina» de Hédi Jouini qu’elle admire beaucoup. Et outre la chanson tunisienne, elle voue également une admiration à la Palestine. Pour cela, elle a interprété «Asfour» d’oumaima Al Khalil composée par le grand chanteur libanais Marcel Khalifa. Le concert d’aliya fait partie d’une tournée qui l’a conduite en Jordanie. Une soirée amicale et conviviale où cette artiste a invité un groupe de jeunes musiciens tunisiens qui font partie du projet « 18-18 » à venir jouer et chanter avec elle. « Superstiti­on » de Stevie Wonder donnait le ton pour cette rencontre insolite. Mais Aliya, en vraie pro de la musique, a vite fait de faire suivre ce standard de la chanson américaine par un standard de la chanson populaire tunisienne: «Sidi Mansour», en l’occurrence, pour revenir à « Superstiti­on. » Un rapprochem­ent et un mixage réussi entre deux musiques. Une soirée de toutes les musiques et particuliè­rement de la chanson Moyen orientale et tunisienne.

Lotfi BEN KHELIFA

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