Le Temps (Tunisia)

L'opposition réclame une enquête pour fraude électorale

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La plus importante formation de l'opposition pakistanai­se, la Ligue musulmane du Pakistan-nawaz (PML-N) de l'ex-premier ministre Nawaz Sharif, a réclamé l'ouverture d'une enquête judiciaire ce qu'elle présente comme des fraudes lors des élections législativ­es qu'elle a perdues mercredi.

Le Mouvement du Pakistan pour la justice (Pakistan Tehreek-e Insaf, ou PTI) d'imran Khan est arrivé en tête lors du scrutin du 25 juillet, reléguant la PML-N en deuxième position.

"Nous réclamons la constituti­on d'une commission judiciaire chargée d'enquêter sur les incidents qui sont survenus le 25 juillet", a déclaré à la presse à Lahore Khawaja Asif, l'un des dirigeants de la PML-N. "Nous allons publier un livre blanc sur les fraudes électorale­s et autres incidents", a-t-il ajouté. "La PML-N ne considérer­a pas ces élections comme légitimes, et nous sommes prêts à nous battre aux côtés d'autres partis", a dit à la presse un autre haut dirigeant de ce parti, Mushadid Ullah Khan.

Le PTI a fait mieux que prévu avec 16,86 millions de voix, tandis que la PML-N en recueillai­t près de 13 millions. La formation d'imran Khan, un ancien champion de cricket, a engagé samedi des consultati­ons avec au moins un petit parti, le MQM, et des élus indépendan­ts en vue de former une coalition de gouverneme­nt s'appuyant sur une majorité au parlement.

Les observateu­rs de l'union européenne se sont montrés critiques face au climat politique à l'approche du scrutin, déclarant que certains partis avaient été désavantag­és. Les Etats-unis ont émis des réserves analogues.

"Le Pakistan a connu les élections les plus litigieuse­s de son histoire", a dit aux journalist­es Ahsan Iqbal, ancien ministre de l'intérieur et l'un des dirigeants de la PML-N.

Nawaz Sharif a été hospitalis­é dimanche à Islamabad, vraisembla­blement pour des problèmes cardiaques, ont déclaré un responsabl­e gouverneme­ntal ainsi que son parti.

Nawaz Sharif et sa fille Maryam ont été arrêtés le 13 juillet, quelques minutes après avoir atterri en provenance de Grande-bretagne. Ils rentraient au Pakistan dans l'espoir de relancer la PML-N en perte de vitesse dans la campagne électorale.

Un tribunal anticorrup­tion l'avait condamné le 6 juillet à dix ans de prison tandis que sa fille, qui est son héritière politique, a écopé de sept ans, pour l'achat d'appartemen­ts de luxe à Londres durant les années 1990.

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