Le Temps (Tunisia)

«Un chef, c’est fait pour cheffer…»

- Samia HARRAR

Ça, c’est du Chirac. Pour s’exprimer, il ne s’embarrassa­it pas de détails. Et il avait raison. Du moment que ça dit ce que ça dit, il n’y a pas de raison. Ça évitera de regarder les creux entre les lignes. Une façon de s’épargner un temps qui pourrait servir à autre chose. A compter les vaches, dans une étable, par exemple. En spéculant déjà sur le lait qu’elles vont donner.

C’est clair, la mauvaise foi peut déplacer des montagnes. Alors si «ça lui en touche une, sans faire bouger l’autre», sauf votre respect, cela veut dire qu’il y a mieux à faire justement, que de spéculer sur le lait des vaches. Si ça se trouve, elles n’ont plus rien à donner. La honte n’est-ce pas ?

Mitterrand ça fait plus classe. L’autre ça sent son paysan. Justement, c’est bien pour cela que c’est parlant. Entre quatre-yeux et non dans des intérieurs feutrés qui sentent le rance. Et une hypocrisie de bon aloi, habillée de mitaines en velours. Ça déchire férocement en faisant mine de caresser. Toujours le pas feutré et le verbe sibyllin. Justement, on préfère les paysans. Ils sont plus près de la vérité de la terre. Et ils osent vous le dire entre quatre yeux sans attendre la poire et le fromage. Le temps est précieux, il faut le gagner. Alors advienne que pourra.

Et pour Chirac ? C’est clair : il aura toujours notre préférence. Quel rapport ? Aucun. Juste une dernière pour la route…

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