Le Temps (Tunisia)

Des bulles, des couleurs et des illustrati­ons

- Hatem BOURIAL

Pour sa nouvelle édition qui se déroulera du 3 au 11 août, le Salon internatio­nal de la Bande dessinée de Tazarka rend hommage aux dessinateu­rs espagnols et arabes ainsi qu'à Abou Seoud Messadi qui, aux débuts de cette manifestat­ion, en fut le co-fondateur et principal animateur. Au programme du salon, des ateliers, des exposition­s et des rencontres culturelle­s Depuis 1997, malgré les difficulté­s et les écueils de tous genres, le Salon internatio­nal de la Bande dessinée de Tazarka a maintenu le cap qui lui avait alors été assigné par ses fondateurs. Les objectifs de ce festival de la BD étaient des plus simples.

Une démarche raisonnée pour un salon durable

Il s'agissait d'abord et surtout d'oeuvrer dans la continuité car de nombreuses manifestat­ions éphémères avaient vu le jour puis étaient passées à la trappe. Depuis les premières initiative­s de Mongi Majeri à celles de Jean-michel Capparos, de nombreuses fois la BD semblait avoir trouvé son vecteur de diffusion culturelle. Toutefois, ces salons et festivals n'allaient pas durer car trop tournés vers une certaine forme d'élitisme et peu soucieux de la dimension populaire de la BD.

Pour sa nouvelle édition qui se déroulera du 3 au 11 août, le Salon internatio­nal de la Bande dessinée de Tazarka rend hommage aux dessinateu­rs espagnols et arabes ainsi qu'à Abou Seoud Messadi qui, aux débuts de cette manifestat­ion, en fut le co-fondateur et principal animateur. Au programme du salon, des ateliers, des exposition­s et des rencontres culturelle­s

Depuis 1997, malgré les difficulté­s et les écueils de tous genres, le Salon internatio­nal de la Bande dessinée de Tazarka a maintenu le cap qui lui avait alors été assigné par ses fondateurs. Les objectifs de ce festival de la BD étaient des plus simples.

Une démarche raisonnée pour un salon durable

Il s'agissait d'abord et surtout d'oeuvrer dans la continuité car de nombreuses manifestat­ions éphémères avaient vu le jour puis étaient passées à la trappe. Depuis les premières initiative­s de Mongi Majeri à celles de Jean-michel Capparos, de nombreuses fois la BD semblait avoir trouvé son vecteur de diffusion culturelle. Toutefois, ces salons et festivals n'allaient pas durer car trop tournés vers une certaine forme d'élitisme et peu soucieux de la dimension populaire de la BD.

Cette dernière dimension, seuls les enfants et leur participat­ion pouvaient la donner. C'est pour cette raison que depuis ses premières sessions, le Salon de Tazarka avait misé sur les ateliers destinés aux plus jeunes et confié ces ateliers à des artistes chevronnés venus aussi bien de Tunisie que de Belgique. Un troisième objectif du festival consistait n la participat­ion de la population de Tazarka, de toute la ville qui s'approprier­ait ainsi ce salon qui venait de naître. C'est pour cette raison que le salon s'est déployé partout, sur la plage, dans les cafés, dans les locaux de l'école et de la maison de la culture. Dès le début, ce salon se voulait une manifestat­ion populaire et il y réussira également en ne se laissant pas enfermer dans le monde de la bande dessinée et en s'ouvrant sur les arts de l'image en général. De plus, un programme culturel de qualité

accompagna­it le déroulemen­t du salon, offrant à tous une fenêtre sur la production culturelle contempora­ine en Tunisie.

Trois grandes exposition­s documentai­res

Vingt-deux ans plus tard, cet esprit continue à régner et le Salon internatio­nal de la Bande dessinée de Tazarka garde son schéma initial. Ainsi, la 22ème édition table-t-elle sur deux grandes exposition­s didactique­s. Intitulée "Sentiers", la première exposition s'intéresse à la bande dessinée espagnole actuelle. De nombreuses planches d'artistes espagnols seront au rendez-vous de la découverte et donneront des saveurs ibériques à cette session.

D'autre part, une exposition sur la bande dessinée arabe contempora­ine est également au programme. C'est une belle occasion de découvrir la nouvelle vague arabe aussi bien dans le domaine de la BD que celui du dessin satirique. Le public pourra ainsi faire connaissan­ce avec les artistes de Lab 619 (Tunisie), Skefkef (Maroc); Tok Tok et Garage (Egypte), Samendal (Liban) et aussi le collectif syrien Comics for Syria. Un beau tour d'horizon qui est de nature à renseigner le public sur la vitalité artistique de la scène arabe actuelle.

Une autre exposition, non des moindres, rendra hommage à Abou Seoud Messadi, récemment disparu. Réalisée par Amine et Safa Messadi, cette exposition reviendra sur le parcours de Abou Seoud qui fut la cheville ouvrière du salon et qui, à son corps défendant, lui a permis d'avoir cette continuité remarquabl­e. Tenace face aux difficulté­s, pleinement engagé pour le succès du salon, Messadi laisse un grand vide qui sera conjuré par cette émouvante exposition.

Ateliers, films et concerts

Le salon qui se déroulera du 3 au 11 août sera riche de plusieurs ateliers. Ainsi, Sabri Kasbi animera un atelier BD pour les enfants âgés de plus de huit ans. De même, Alaeddine Aboutaleb et Aymen Mbarki animeront un atelier 2D pour les enfants de plus de dix ans. Comme de coutume, des débats seront organisés et auront pour thème "Image et Violence" et "L'histoire de la BD dans le monde arabe". Notons par ailleurs les exposition­s de livres de bandes dessinées et les projection­s de films d'animation dans des objectifs pédagogiqu­es. Enfin, le programme artistique comprendra un récital du trompettis­te Moncef Ben Messaoud alors que Yasser Jradi offrira un concert de clôture en guise de bouquet final. Le cinéma sera présent grâce aux projection­s des films "Les Passionnés" de Walid Tayaa et "Gharsallah" de Kamel Laaridhi. Rendez-vous à Tazarka pour une semaine sous le signe de l'image et de la bande dessinée!

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