Le Temps (Tunisia)

Londres ne manie pas la peur, mais la réalité

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Le nouveau ministre britanniqu­e des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a assuré hier que les avertissem­ents sur les conséquenc­es d'une sortie sans accord de l'union européenne ne visaient pas à effrayer les opposants du gouverneme­nt May

"Il ne s'agit pas d'un projet de peur, mais d'un projet de réalité", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Vienne.

Lors de la campagne en vue du référendum de juin 2016, par lequel une majorité d'électeurs se sont prononcés pour une sortie de L'UE, les partisans du Brexit avaient accusé les avocats d'un maintien dans le bloc communauta­ire de mener une campagne de la peur ('Project Fear'). L'accusation est revenue ces derniers temps alors que le gouverneme­nt de Theresa May s'apprête à publier, à partir de la fin du mois, des plans d'adaptation à l'éventualit­é d'une sortie sans accord de L'UE.

Les "Brexiters" les plus déterminés estiment qu'en agissant de la sorte, le gouverneme­nt May veut effrayer les Britanniqu­es et les amener à se rallier à sa position sur les termes d'un accord de sortie de L'UE. Alors que se poursuiven­t les négociatio­ns avec les Européens, le gouverneme­nt affirme lui qu'il s'agit d'être réaliste à huit mois de la date du départ effectif du Royaume-uni de L'UE, fixée au 29 mars prochain. "Nous devons prendre d'ici la fin de cette année une décision sur la future relation entre la Grande-bretagne et L'UE et nous devons être très honnêtes avec nous-mêmes sur les choix auxquels nous faisons face", a expliqué Jeremy Hunt à Vienne.

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