Les responsables de l'immigration interrogés au Sénat
Aux Etats-unis, alors que le gouvernement américain n'est toujours pas parvenu à réunir les familles de migrants séparées, les responsables américains de l'immigration étaient auditionnés mardi 31 juillet 2018 par une commission du Sénat. Les centres de détention sont accusés de maltraiter les clandestins qui y sont retenus. Les dirigeants de ces derniers démentent. Autre sujet de préoccupation, la difficulté à réunir les familles de migrants dont les enfants ont été séparés.
Y a-t-il eu des cas d'agressions sexuelles et de maltraitance au sein des centres de rétention pour migrants américains récemment ? C'est la question à laquelle devait répondre Matthew Albence, le directeur des services américains de l'immigration, interrogé par des sénateurs à Washington.
« Je pense que la meilleure façon de décrire ces centres est de les comparer à des camps d'été, a-t-il assuré. Les gens peuvent boire et manger 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ils peuvent suivre des cours, se détendre (...) Je suis donc très à l'aise avec le niveau de service et de protection qu'offrent ces centres. »
La réalité serait bien différente, selon les propos de la sénatrice démocrate Diane Feinstein. « Mon équipe a visité un établissement en Californie, dans lequel les enfants n'avaient pas assez d'eau et de nourriture. Ils étaient forcés de dormir à même le sol sans manteau ni couverture. Nous avons donc, nous le Sénat, l'obligation constitutionnelle et morale d'intervenir », a-t-elle fait valoir.
Bilan : plusieurs sénateurs, démocrates mais aussi républicains, proposeront un projet de loi pour interdire la séparation des enfants. Et justement, quant à la question « pourquoi le gouvernement n'a-t-il toujours pas pu réunir toutes les familles ? », les personnes interrogées n'ont pas répondu.
Petit détail d'importance à relever : lorsqu'un des membres de la commission a demandé aux hauts fonctionnaires de l'immigration américaine de lever la main s'ils pensaient que la politique de tolérance zéro face à l'immigration était un succès, aucun n'a levé la main mardi.