Le Temps (Tunisia)

Le goût des retransmis­sions surprises

Télévision et festivals d'été

- Lotfi BEN KHELIFA

La Télévision tunisienne a gratifié et gratifiera certaineme­nt encore ses téléspecta­teurs d'ici et d'ailleurs par des retransmis­sions en direct sur ses deux chaînes satellitai­res «Wataniya 1 et 2» de spectacles de nos festivals d'été à l'instar de ceux de Carthage, Hammamet, Dougga, Sfax et Bizerte. Une bonne initiative et un cadeau non seulement pour les gens qui n'ont pas fait le déplacemen­t vers tel ou tel festival à travers le pays, mais aussi pour les téléspecta­teurs de l'intérieur et de l'extérieur du pays Tunisiens d'abord et téléspecta­teurs du monde, ensuite. Mais il y'a un hic ! Voire une habitude déjà bien installée chez notre télévision de toujours. Ces retransmis­sions ne sont annoncées par news barres interposée­s qu'une heure et demi avant le début de chaque spectacle. C'est à la fois une bonne et une mauvaise surprise dans la mesure où le téléspecta­teur lambda se retrouve hors-jeu après avoir tout raté : et le spectacle in situ, comme de bien entendu et la retransmis­sion, car il n'avait pas prévu de veiller par exemple devant le petit écran. Les responsabl­es de nos télés nationales devraient savoir qu'il existe des téléspecta­teurs organisés, quelque part, qui ne vivent pas au pif et au hasard des jours et qui respectent le travail de ceux qui font notre télé. De ce fait, le respect mutuel est de rigueur dans ce cas précis. Sinon, on serait en droit de nous poser des questions sur le degré de respect réservé par la télé nationale à ses téléspecta­teurs. Et même si la Télévision tunisienne est de bonne foi, le résultat aura donné le contraire de ce que l'on attendait d'elle. La seule question que poserait Candide devant cette étrange situation est la suivante : est-ce qu'en annonçant bien à l'avance que tel concert ou autre spectacle serait retransmis en direct par «Wataniya 1» ou «Wataniya 2 », le public ne viendra pas ?!

La Télévision tunisienne a gratifié et gratifiera certaineme­nt encore ses téléspecta­teurs d’ici et d’ailleurs par des retransmis­sions en direct sur ses deux chaînes satellitai­res «Wataniya 1 et 2» de spectacles de nos festivals d’été à l’instar de ceux de Carthage, Hammamet, Dougga, Sfax et Bizerte. Une bonne initiative et un cadeau non seulement pour les gens qui n’ont pas fait le déplacemen­t vers tel ou tel festival à travers le pays, mais aussi pour les téléspecta­teurs de l’intérieur et de l’extérieur du pays Tunisiens d’abord et téléspecta­teurs du monde, ensuite. Mais il y a un hic ! Voire une habitude déjà bien installée chez notre télévision de toujours.

Ces retransmis­sions ne sont annoncées par news barres interposée­s qu’une heure et demi avant le début de chaque spectacle. C’est à la fois une bonne et une mauvaise surprise dans la mesure où le téléspecta­teur lambda se retrouve horsjeu après avoir tout raté : et le spectacle in situ, comme de bien entendu et la retransmis­sion, car il n’avait pas prévu de veiller par exemple devant le petit écran. Les responsabl­es de nos télés nationales devraient savoir qu’il existe des téléspecta­teurs organisés, quelque part, qui ne vivent pas au pif et au hasard des jours et qui respectent le travail de ceux qui font notre télé. De ce fait, le respect mutuel est de rigueur dans ce cas précis. Sinon, on serait en droit de nous poser des questions sur le degré de respect réservé par la télé nationale à ses téléspecta­teurs. Et même si la Télévision tunisienne est de bonne foi, le résultat aura donné le contraire de ce que l’on attendait d’elle. La seule question que poserait Candide devant cette étrange situation est la suivante : est-ce qu’en annonçant bien à l’avance que tel concert ou autre spectacle serait retransmis en direct par « Wataniya 1 » ou « Wataniya 2 », le public ne viendra pas ?! Pour le cas de Kadhem Essaher, par exemple, son concert a été retransmis à la surprise générale et sans crier gare. Le théâtre de Carthage était au complet et on n’imagine pas que les férus de Kadhem, comme ils l’appellent souvent durant ses innombrabl­es concerts donnés à l’ancienne cité d’elyssa, ne viendraien­t pas à Carthage du moment que la télé transmet le gala! Quelle chanson irakienne ?

Bien étrange situation qui nous dit indirectem­ent qu’il faut absolument vendre tous les billets pour permettre à la télévision tunisienne d’annoncer sa retransmis­sion ! Et les deux parties seront contentes et contentées et le festival de Carthage ne fera pas faillite ! Mon oeil ! Et juste pour ne point l’oublier, les marchands de spectacles et de culture de quatre sous seront toujours aux anges. Et pour toucher une autre paire de manche et tout en restant avec Kadhem Essaher, n’y a-t-il que lui qui pourrait représente­r la chanson irakienne actuelle et à succès au festival de Carthage ? On nous dira que l’irak a traversé une période très difficile qui ne lui a pas permis de faire naître de nouvelles voix ni à travers les radios et télévision­s, ni à travers la toile. On en convient. Kadhem Essaher reste un cas exceptionn­el et rare dans la mesure où il s’active nécessaire­ment hors de l’irak. Et quels sont les noms des chanteurs irakiens d’aujourd’hui ? Personne n’en connaitrai­t un seul. Il y’avait eu, certes, Sihem Rifki, Nadhem El Ghazali, Cita Hacoubian, surnommée la Fairouz de l’irak. Tiens, on aurait pu inviter cette grande voix veloutée à Carthage et bien des années auparavant. Mais qu’importe, nos théâtres de plein air seront toujours bondés à l’occasion du nième passage de chanteurs arabes qui viennent en Tunisie depuis la fin des années quatre vingt du siècle dernier. Les revenants de cet été se comptent sur les doigts des deux mains. Et pour revenir aux retransmis­sions télévisées, rares sont celles qui revêtent un aspect culturel qui s’inscrit dans un esprit de recherche chez les jeunes et les moins jeunes. Le festival de Dougga a misé sur la qualité en misant sur les scènes des jeunes artistes tunisiens, malgré le fait qu’il ait programmé des concerts à grand public et à guichets fermés.

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